Asséchée par une succession de sept années de sécheresse, Tam Targua, une source d’eau pure de la commune rurale d’Ouneine, dans la province de Taroudant, renaît des cendres d’une terre brûlée par le soleil. Son débit a même quadruplé, rapportent des habitants. Un effet collatéral du séisme qui redonne espoir aux habitants ébranlés par cette terrible épreuve.
«La source d’eau Tam Targua, asséchée pendant plus de 7 ans, est repartie après le séisme avec un débit qui a quadruplé. C’est une bénédiction. Ce phénomène naturel vient redonner espoir aux habitants», témoigne Hossein, un habitant du douar Aït El Kadi, qualifiant ce retour de l’eau de «cadeau inespéré».
«Cette eau va répondre aux besoins des habitants de toutes les localités avoisinant la commune d’Ouneine. Ce précieux liquide sera également salutaire pour l’agriculture», confie cet habitant que Le360 a interrogé.
Approché récemment par Le360, un géologue a expliqué que ce phénomène naturel résulte de la fissuration des couches géologiques suite à la secousse. En effet, l’eau souterraine, stockée dans des poches rocheuses peu profondes, est potentiellement soumise à deux types de pression: vers la surface, donnant naissance à de nouvelles sources, ou vers la profondeur, ce qui explique que certaines sources d’eau s’assèchent et cessent de couler du jour au lendemain.
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Un phénomène similaire a été observé dans la commune rurale d’Aït Ouallal, dans la province d’El Hajeb, où la source d’eau Aïn Betit est également repartie avec un débit beaucoup plus important qu’auparavant.
L’épicentre du tremblement de terre, la commune d’Ighil, a vu quant à elle l’apparition d’une nouvelle source porteuse d’une eau limpide. Dans ces zones de montagne sinistrées par le séisme, la vie reprend ses droits. L’eau en est le premier signe.