Les services espagnols ont révélé l'identité de sept personnes originaires du Maroc accusées d'entretenir des relations avec le bataillon Daech, principal mouvement de l'organisation de l'Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL). Ces accusés agissent dans le cadre d'un réseau établi en Espagne et baptisé "Bataillon d'Andalousie". Dans sa livraison de ce jeudi 19 juin, Akhbar Al Yaoum nous apprend que les services de sécurité espagnols ont démantelé, la semaine dernière, un réseau de jihadistes parmi lesquels se trouvent sept ressortissants marocains. Il s'agit du "Bataillon d'Andalousie", une cellule mise hors d'état de nuire, selon les autorités espagnoles, qui estiment avoir asséné un sévère coup au terrorisme mondial.
Citant les autorités espagnoles, le journal indique que ce réseau était spécialisé dans "le financement, le recrutement et l'envoi de jihadistes dans des zones de conflit notamment en Irak et en Syrie. La cellule planifiait des opérations dans plusieurs lieux à Madrid". Les sécuritaires espagnols affirment, selon le journal, que leurs enquêtes ont mis en exergue l'existence de liens entre le Bataillon d'Andalousie et d'autres extrémistes établis essentiellement en France, en Belgique et au Maroc. Leur objectif commun était de recruter le maximum de combattants jihadistes dans les milieux relevant de l'organisation EIIL. Le réseau démantelé à Madrid serait dirigé par Lahcen Aksirine, ancien détenu à Guatanamo et l'un des suspects des attentats de Madrid, d'après la même source. La cellule était composée en majorité de ressortissants marocains originaires du nord. Lahcen Aksirine se chargeait personnellement de la formation des membres du réseau. La problématique des jihadistes et des combattants radicaux agissant notamment en Syrie et en Irak prend des proportions inquiétantes. Tous les pays de la région sont interpellés par ce phénomène. La communauté internationale doit également agir, et vite. Seule la coopération étroite entre les services sécuritaires peut faire face à la montée en puissance des combattants jihadistes.