Alors que l’Ecole nationale de commerce et de gestion d’Oujda (ENCGO) est au cœur d’un scandale de sextorsion, Najwa Koukouss, l’élue PAM de la circonscription Casablanca-Settat, a adressé hier, mardi 28 décembre, dans la soirée, une question orale aux ministres de l’Enseignement supérieur, Abdellatif Miraoui, et de la Solidarité, de l’Insertion sociale et de la Famille, Aawatif Hayar, dans laquelle elle dénonce la pratique abusive du harcèlement sexuel dans les universités. Le but étant d’ouvrir un débat «de manière urgente».
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La députée a ainsi demandé au ministre de l'Enseignement supérieur «l'ouverture d'une enquête pour relayer les tenants et les aboutissants de cette choquante affaire», et «la mise en place des mesures nécessaires à la protection des étudiantes, car ils constituent une violence et une discrimination à leur encontre, et menacent le succès de leur cheminement universitaire».
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D’ailleurs, c’est aux premières heures de ce mercredi 29 décembre 2021 que Abdellatif Miraoui, ministre de l’Enseignement supérieur, a dépêché une commission d’enquête à Oujda. Composée de fonctionnaires issus de l’inspection générale du département qu'il dirige, cette commission va tenter, sur place, de déterminer avec exactitude l'ensemble des faits liés à une nouvelle affaire de présumé chantage sexuel à l’Ecole nationale de commerce et de gestion d’Oujda.
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Même demande formulée par l’élue PAM de la circonscription Casablanca-Settat à la ministre de la Solidarité, de l'Intégration sociale et de la Famille, Aawatif Hayar, à travers laquelle la députée cherche à connaître «la stratégie mise en place par le ministère dans le but de protéger ces apprenantes victimes de chantage et de harcèlement sexuel au sein du milieu universitaire».
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Une requête complétée par un message fort, diffusé sur le compte Instagram de Najwa Koukouss. «Le phénomène de harcèlement et d'extorsion en milieu universitaire et scolaire nécessite l'intervention non seulement du ministère de l'Education, mais aussi du ministère de la Famille et de la Solidarité... Cet acte abusif appelle à une prise de conscience collective. Il est également nécessaire de fournir un soutien psychologique aux étudiants et étudiantes victimes de chantage et de harcèlement de toutes sortes, mais également dénoncer toute personne qui essaierait de porter atteinte à l'image de l'université. C'est pourquoi j'ai posé la question aux deux ministres, en attendant leur interaction», a-t-elle déclaré.
Pour rappel, l’affaire a éclaté au grand jour après la diffusion sur Twitter, à grande échelle, dans la soirée du lundi 27 décembre 2021, de discussions sexuelles entre un professeur et une de ses étudiantes, où ce dernier lui fait des avances indécentes. Des messages qui ont été fortement repartagés sur la toile, provoquant un vif émoi chez la communauté des internautes.