L’Ecole nationale de commerce et de gestion d’Oujda (ENCGO) est au cœur d’un scandale de sextorsion. L’affaire a éclaté au grand jour après la diffusion sur Twitter, à grande échelle, dans la soirée du lundi 27 décembre 2021, de discussions sexuelles entre un professeur et une de ses étudiantes.
Au menu, des messages érotiques, du style «tu veux une validation, viens faire une séance de fellation», envoyés par cet enseignant, via son compte Facebook, à une de ses apprenantes, ont inondé les réseaux sociaux.
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Suite à cette affaire de chantage sexuel, l’Association des étudiants de l’ENCG d’Oujda (ADE ENCG Oujda) et l’Association des lauréats du même établissement (ENCG Alumni), ont publié hier, lundi 27 décembre, un communiqué conjoint au président de l’université Mohammed Premier d’Oujda et au directeur de l’ENCG, dénonçant «toute forme de discrimination et de harcèlement sexuel», autant que «toute forme de diffamation».
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Les deux organismes invitent, également, l’administration à «accélérer l’enquête et confirmer ou infirmer le contenu du message», anonyme, en veillant à «préserver la dignité des étudiants, lauréats et professeurs».
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Une affaire rapidement partagée sur Instagram, par la page @7achak.maroc, aux 40.000 abonnés, qui n’a pas hésité a lancé un appel à l’aide, dans la même soirée, après la diffusion de ces messages à caractère sexuel.
De leur côté, les étudiants de l’établissement universitaire ont manifesté ce mardi 28 décembre devant la porte de l’ENCGO, en solidarité à l’étudiante présumée, scandant des slogans contre toute atteinte à la dignité des étudiants.
Consciente de la gravité de la situation, la présidence de l’Université Mohammed Premier d’Oujda a pris l’initiative de dénoncer, elle aussi, tout acte qui porterait atteinte à la dignité des étudiantes, en garantissant leurs droits, afin de leur offrir de bonnes conditions d’études, a-t-elle indiqué dans un communiqué diffusé ce mardi 28 décembre.
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A ce titre, l’ENCG a décidé de la mise en place d’une plateforme où les étudiants pourront déposer leurs doléances, en plus de la constitution d’un comité composé de professeurs et d’un psychiatre. Elle indique également fournir une assistance juridique et un soutien en cas de besoin, établir un numéro vert pour communiquer et signaler de tels incidents, et mettre à disposition des étudiants une adresse mail pour recevoir leurs réclamations.
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Cette nouvelle affaire, qui a secoué l’ENCGO, a provoqué de vives réactions chez les internautes, qui condamnent unanimement ces pratiques abusives à l’université.
Affaire à suivre!