Le 15 juin, le procureur du Roi près le tribunal de première instance de Khouribga a décidé de placer en détention préventive un imam de mosquée qui pratique la roqya chariya. Celui-ci est poursuivi en état d’arrestation pour les crimes qu’il aurait commis contre des femmes célibataires et mariées qui l’ont consultée pour des séances de sorcellerie qu’il effectue à son domicile situé à côté de la mosquée.
Dans sa livraison du 17 juin, le quotidien Assabah revient sur l’imam devenu célèbre à Tlat Loulad (fini) pour sa pratique de la roqya chariya (permettant, notamment, de soigner contre le “mauvais oeil”). D’après le journal, cet imam ne pensait pas être démasqué un jour.
Le célèbre imam croyait pouvoir continuer à se cacher derrière sa barbe, qui le prémunissait des doutes et des soupçons, note le quotidien. Sauf qu’une simple coïncidence a révélé au grand jour ses pratiques.
Tout a commencé lorsqu’un homme a mis la main sur le téléphone de son épouse. Il y découvre des messages intimes à connotation sexuelle envoyés par l’imam. Des messages que seule une relation sexuelle hors mariage peut justifier, d’autant que l’épouse y répondait de la même manière, précise le quotidien dans sa livraison du 17 juin.
Dès lors, le mari s’est rendu à la Gendarmerie royale pour porter plainte contre l’imam et déposer le téléphone de sa conjointe comme preuve à conviction. Après l’examen, les autorités ont convoqué le cheikh. Un interrogatoire a permis de lever le voile sur les pratiques sexuelles de l’imam contre sept femmes, dont deux mariées, elles aussi entendues par la Gendarmerie royale.