Un scandale lié aux mœurs secoue, depuis quelques jours, à Rabat, l’Organisation de l’aviation arabe relevant de la Ligue arabe. Selon le quotidien Assabah, qui rapporte cette information dans son édition de ce mardi 17 décembre, un responsable de cette organisation d’aviation civile a demandé à une femme mariée de nouer une relation amoureuse avec lui en échange d'une prolongation de son contrat de travail, qui arrive à terme en 2020. Et, pour tenter de la convaincre, il lui a fait savoir que la direction générale ne comptait pas renouveler son contrat, lui affirmant qu’il serait le seul à intervenir en sa faveur.
La proposition a provoqué un choc brutal chez la victime. En effet, précisent les sources du quotidien, la victime, qui n’a pas digéré cette proposition qu’elle a vue comme une atteinte à sa dignité et à son honneur, a été psychologiquement éprouvée. Elle a alors déposé une plainte contre le responsable en question auprès du président directeur général.
Cependant, ce dernier a refusé d’entendre la plaignante, à laquelle il a ordonné de saisir son chef hiérarchique, qui n’est autre que l’accusé en personne. Face à cette situation, la victime a saisi la direction des affaires administratives et financières de l’administration centrale de l’Organisation de l’aviation civile afin d’ouvrir une enquête interne, en vue de tirer au clair cette affaire.
En attendant la réponse, le bureau de la confédération démocratique du travail (CDT) est entré en ligne, dénonçant l’attitude de l’administration de l’aviation civile de Rabat et celle du ministère du Tourisme, du transport aérien, de l’artisanat et de l’économie sociale. Dans un communiqué rendu public à cette occasion, poursuit le quotidien, la CDT a dénoncé le comportement immoral du responsable mis en cause, le mutisme de l’administration et l'indifférence des autorités de tutelle. Par la suite, le bureau syndical de la CDT a organisé, le 10 décembre dernier, un mouvement de protestation sur les lieux afin d’attirer l’attention des autorités compétentes sur le sujet de ce harcèlement moral et sexuel qui a ciblé une militante de l’organisation syndicale.
En parallèle, la victime a déposé une plainte auprès du tribunal de première instance de Rabat, où elle a relaté les faits devant le procureur du roi. Ce dernier a ordonné à la police judiciaire de Rabat d’ouvrir une enquête. La victime a été entendue et ses accusations ont été dressées dans un procès-verbal, alors que l’accusé a demandé la présence des témoins qui travaillent avec les deux parties. Chose que la victime a vue comme une manœuvre en vue de gagner du temps et de diluer l’enquête jusqu’à ce qu’il trouve une solution.