Une jeune femme, âgée de 26 ans, débarque dans le bureau d’un avocat à Tanger et le supplie de lui venir en aide car son ex mari refuse de lui payer sa pension. Le lendemain, ils couchent ensemble en bons adultes consentants. Le surlendemain, elle l’appelle et lui demande 40.000 dirhams, le menaçant de publier les détails de leurs ébats, contenus dans une vidéo et gravés sur un CD. Les faits, relayés par Al Akhbar dans son édition du samedi 4 octobre, datent de juin dernier. La sœur de la coupable et son amant, les véritables cerveaux de ce plan foireux, louaient un appartement appartenant à l’avocat. Flairant le filon, les deux compères ont poussé la jeune femme à se rapprocher du pauvre gars marié, et de l’amener à avoir des rapports sexuels dans son bureau afin de le faire chanter avec une vidéo que l’amant de sa sœur aura filmée. La première fois, le coup a marché: tétanisé à l’idée que sa femme soit mise au courant et inquiet pour sa réputation, l’avocat a accepté de donner quatre briques que le trio s’est partagé de manière inéquitable (10 000 dirhams pour la principale concernée, sa sœur et son amant se sont accaparés les 30 000 restants).La bande a retenté le coup en demandant, cette fois-ci, 120 000 dirhams contre la promesse de se taire à vie. Entre temps, l’avocat a tout avoué à son épouse, laquelle a alerté la police, qui s’est rendue sur les lieux où la somme en question devait être remise. Tout ce beau monde a été arrêté, la semaine dernière. Les maîtres chanteurs ont écopé chacun de deux mois d’emprisonnement et d’une amende de 1.000 dirhams pour chantage, escroquerie, fausses accusations et outrage à magistrat, mais aussi pour relations sexuelles en dehors des liens du mariage. Quant à l’avocat, il s’en est sorti indemne puisque sa femme a décidé d’abandonner les poursuites pour adultère.
Par Nouhad Fathi
Le 03/10/2014 à 20h30