Sexe, pédophilie et prostitution

Le360

Revue de presseA la veille du mois sacré, les journaux se sont donnés le mot. Il est question de sexe, de pédophilie et de prostitution.

Le 05/07/2013 à 19h39, mis à jour le 05/07/2013 à 23h41

A quelques jours seulement du mois sacré, le thème de la sexualité accapare bon nombre de supports nationaux. Les uns et les autres abordent le sujet sous des angles totalement opposés. Ainsi, L’Observateur dans son édition de cette semaine, se focalise sur les limites de la liberté sexuelle. "Le débat sur la liberté sexuelle refait surface" est un article qui brosse un portrait bien morose de la situation. D’autres supports, en revanche, se sont plus penchés sur les ravages de l’esclavage sexuel qu’il s’agisse de prostitution ou de pédophilie. Un sujet chaud, puisque la semaine a été marquée par deux importants débats, révélant des chiffres des plus alarmants sur ces pratiques.

Les femmes et les enfants d'abord !

Al Bayane ouvre le bal dans son édition de ce samedi, avec en Une, le rapport de la Ligue marocaine pour la citoyenneté et les droits de l’homme (LMCDH), présenté jeudi dernier à Rabat. "20.000 Marocaines exploitées par des réseaux de prostitution dans les pays du Golfe", révèle le document publié par le quotidien. Selon le support, "70% de ces Marocaines immigrées dans les pays du Golfe ont été "dénichées" par des réseaux "installés surtout à Rabat et à Casablanca" opérant "sur l’ensemble du territoire marocain pour prendre dans leurs filets leurs victimes".

L’immersion dans le monde de la prostitution se poursuit en première page de Al Massae. Le quotidien arabophone publie un reportage "inédit" dans lequel il dit avoir "introduit le plus grand réseau de prostitution marocaine dans les pays du Golfe". Pour Akhbar Al Yaoum, c’est un autre scandale sexuel qui fait son actualité phare. Le journal fait savoir que Marrakech compte à elle seule "300 enfants victimes de prostitution pédophile" . Un chiffre annoncé par Mustapha Errachidi, avocat de l’association "Touche pas à mon enfant". Le pire est que, selon le juriste, "ces chiffres ne sont pas révélateurs de la réalité du terrain, étant donné que la société ne reconnaît pas l’existence de ce type de pratique".

Al Khabar s’y met aussi et consacre également plusieurs pages à ce sujet, le traitant néanmoins sous un angle totalement différent de celui de ses confrères. "Sexe, chicha, hachich, mais le plus grave… la prostitution pendant le ramadan", titre le quotidien arabophone. Selon le support, "la prostitution augmenterait de manière considérable pendant le mois sacré par rapport au reste de l’année". Entre des jeunes filles victimes de réseaux de prostitution internationaux et des enfants abusés sexuellement, l’appel de la société civile a encore du mal à trouver une oreille réellement attentive auprès des responsables. Le mutisme et l’inaction du gouvernement Benkirane laissent penser que ces problématiques sont loin d'être au coeur de ses priorités.

Par Sophia Akhmisse
Le 05/07/2013 à 19h39, mis à jour le 05/07/2013 à 23h41