Il faut croire que certains raqis profitent de leur métier de charlatan pour assouvir leurs instincts sexuels, bien souvent de la plus vile des manières. Selon le quotidien Al Akhbar de ce mercredi 14 avril, c’est en tout cas un scandale de ce genre qui vient de secouer les villes de Laâyoune et de Dakhla, où, sans qu'elles ne le sachent, plusieurs femmes ont été filmées au cours de rapports sexuels qu'elles ont eus avec un raqi qu’elles étaient venues consulter à d’autres fins.
Les deux auteurs de la diffusion à grande échelle de ces vidéos vont comparaître en ce même mercredi devant le tribunal de première instance de Laâyoune, après avoir été mis en état d’arrestation la semaine dernière. Ils sont poursuivis pour "diffusion de vidéos à caractère pornographique", "vol qualifié", "violations répétées du domicile d’autrui", "diffusion de photos privées de personnes sans leur consentement". Le raqi, lui, est en fuite, et reste jusqu’ici introuvable.
Selon Al Akhbar, ce scandale a éclaté suite à la diffusion publique, et à grande échelle, de dizaines de vidéos, au début de ce mois d’avril, montrant ce même raqi en plein rapports sexuels avec ses clientes, en fait des victimes dont il exploitait la détresse psychologique, dont de nombreuses femmes mariées.
Ce raqi, qu’Al Akhbar identifie comme étant un non-Marocain, mais qui serait venu d’un pays voisin, probablement la Mauritanie, prétendait détenir des dons pour soigner toutes sortes de maladies, remettre sur de bons rails des relations conjugales distendues, ou permettre à de femmes d'un certain âge de trouver rapidement leur autre moitié.
Le quotidien rappelle également que les enregistrements ont été d’abord réalisés par le charlatan lui-même à l’aide de son téléphone portable. Les faits et les visages et les corps nus des différentes protagonistes apparaissent clairement. Le lieu est toujours le même, à savoir un lit dans la chambre du raqi.
Sauf que le smartphone du prédateur sexuel lui avait été volé par deux jeunes de Laâyoune. Ce sont eux qui sont à l'origine de la diffusion de ces images sur les réseaux sociaux, alors que le charlatan, toujours en cavale, aurait même, assure Al Akhbar, quitté le Maroc.