La ville s’est mondialement rendue célèbre pour les actes illégaux de sextorsion auxquels des jeunes s'y livraient par le passé. Et tout porte à croire que cette image bien terne continuera de poursuivre Oued Zem. Dernier incident en date, l’arrestation par les services anti-crimes informatiques de la police judiciaire d’El Jadida d’un jeune de 23 ans, qui a grandi dans cette même ville et est accusé des mêmes faits.
Selon le quotidien Assabah, qui rapporte l’information dans son édition de ce mercredi 8 juillet, tout a commencé par la plainte déposée par une femme au nom de son époux, un Marocain résidant depuis 30 ans en Norvège. Ce dernier a été piégé par le jeune suspect.
Le scénario est le même: sous identité féminine, l’arnaqueur a tissé des liens avec la victime, lui faisant croire à une romance. De simples discussions, les échanges vidéo sur réseaux sociaux entre les deux protagonistes se sont transformés en ébats virtuels dans lesquels une jeune fille usait de ses charmes et autres attraits physiques pour séduire le MRE. Ce dernier a cédé et s'est laissé aller à ses désirs et fantasmes, devant la caméra.
C’est après avoir réuni plusieurs scènes compromettantes que l’usurpateur a révélé à sa proie qu'il était un homme, pour ensuite la menacer de faire éclater au grand jour les scènes filmées, à moins que la victime ne paie son silence. Le MRE a, dans un premier temps, cédé au chantage et accepté de lui envoyer de l'argent à travers une société de transfert.
La victime a, par la suite, porté plainte et la police a entamé ses investigations. Celles-ci ont abouti à l’identification de l’auteur de la sextorsion grâce au numéro de téléphone qu’il utilisait, précise Assabah. La police a arrêté le mis en cause à Oued Zem. Son complice est actuellement recherché.
Confronté aux faits qui lui sont reprochés, l'accusé a tout nié en bloc. Et les fouilles et recherches menées à son domicile n’ont abouti à rien de compromettant. Le procureur du roi devant lequel il a été déféré à El Jadida n’en a pas moins décidé de le maintenir en garde à vue en attendant un approfondissement de l’enquête.
Une fois l'enquête achevée et en l’absence de preuves, le suspect a été remis en liberté. La plaignante a d'ailleurs finalement décidé de retirer sa plainte.