C’est depuis la prison de Oukacha, dans la zone industrielle de Ain Sebaâ, que ce présumé tueur en série, qui aurait sévi à Sidi Hajjaj, dans la région de Casablanca-Settat, saura la suite qui sera réservée à son cas.
Le juge d’instruction vient d’ordonner son incarcération. L’homme, âgé d’une soixantaine d’années, est accusé d’avoir perpétré au moins trois meurtres. Il devrait être poursuivi pour de graves chefs d’accusation.
Selon Assabah de ce mercredi 1er novembre, l’individu est accusé d’«homicides volontaires commis avec préméditation», de «mutilations de corps» et de leur «dissimulation».
Alors que l’enquête préliminaire est bouclée, le prévenu devrait désormais faire l’objet d’investigations plus détaillées. Le juge d’instruction a décidé de son incarcération après avoir eu connaissance de suffisamment d’éléments qui confirment son implication dans des crimes d’une grande gravité.
Assabah précise que samedi dernier, les éléments de la Police judiciaire de Casablanca ont réussi à retrouver les éléments de preuve expliquant la disparition d’une femme, âgée de 72 ans, après en avoir été informés le 17 septembre dernier.
Les enquêteurs ont porté leurs soupçons sur un repris de justice, âgé de 60 ans, et ont pu confirmer qu’il était l’auteur présumé du meurtre de cette septuagénaire, dont il aurait mutilé le corps, avant de l’enterrer.
Il avait réussi à l’attirer dans une autre maison qu’il possède à Sidi Hajjaj, où il l’aurait assassinée.
C’est en enquêtant sur cette affaire que les services de la police ont découvert que le prévenu pourrait aussi être à l’origine de deux autres meurtres. Deux autres corps, eux aussi mutilés, ont été retrouvés près de l’endroit où la dépouille de la première victime a été retrouvé, à proximité de la maison où les crimes ont dû être perpétrés.
Assabah révèle par ailleurs que le mobile de ces trois meurtres serait le fait que les victimes devaient de l’argent à leur meurtrier, point commun entre les victimes, deux femmes et un homme.
Confronté à leur refus, ou à leur incapacité à rembourser leur emprunt, l’homme aurait décidé de les assassiner.
Le mode opératoire adopté est, semble-t-il, identique pour les trois victimes, qui auraient été attirées dans sa maison à Sidi Hajjaj.
Ces trois meurtres sont-ils les uniques crimes perpétrés par ce présumé tueur en série? A la Police judiciaire de livrer ses conclusions au juge d’instruction. Ce qui est certain, c’est que cet individu encourt une très lourde peine de prison, si la justice le déclare coupable de ces crimes et de peut-être d’autres.