Sidi Kacem. Arrestation d’un huissier de justice accusé de falsification de documents

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Revue de presseKiosque360. Un huissier de justice a été incarcéré, mercredi dernier, dans la prison de «Outita» à Sidi Kacem sur ordre du juge d’instruction. Le mis en cause est poursuivi pour falsification d’un document officiel ayant entrainé la saisie et la faillite d’une société détenue par un Libanais.

Le 06/02/2020 à 23h12

Le juge d’instruction près le tribunal de première instance de Sidi Kacem a ordonné, mercredi dernier, la mise en détention provisoire dans la prison locale de «Outita» d’un huissier de justice. Ce dernier est suspecté d'être impliqué dans la falsification des PV et documents officiels qui furent à l’origine de la faillite d’une société detenue par un investisseur libanais. La décision d’incarcération a été prise quand, lors d’une confrontation avec les témoins, le mis en cause a été confondu par des preuves irréfutables. Selon des sources autorisées, l’accusé a été placé, auparavant, sous contrôle judiciaire articulé autour de la fermeture des frontières et de l’interdiction de quitter le territoire national.

Ce contrôle a été décidé juste après l’enquête préliminaire et devait durer jusqu’à la fin des investigations entamées par le juge d’instruction. Cette affaire a éclaté quand un investisseur libanais a déposé une plainte dans laquelle il affirme qu’il a été victime d’actes criminels quand sa société, qui gérait une carrière de sable, fut l’objet d’un PV de saisie exutoire fictif. Il s’ensuivit, poursuit le plaignant, la vente aux enchères de matériel à des prix modiques, la faillite et par ricochet le licenciement de ses salariés.

Le quotidien Al Massae rapporte, dans son édition du vendredi 7 février, que le patron de la société a indiqué qu’il avait présenté une requête au cabinet royal sollicitant qu’on lui rende justice. Il révèle dans cette missive qu’il fut victime d’injustice de certaines parties influentes dirigées par un ancien parlementaire de Sidi Kacem. Dans cette plainte dont le journal Al Massae détient une copie, l’investisseur libanais accuse l’huissier de justice d’avoir acté de fausses données dans la notification qu’il a remise à la société dans le but de manipuler la justice. Un acte malveillant, poursuit-il, qui l’a privé d’honorer ses engagements et par conséquent de nuire aux intérêts de sa société qui a subi des dégâts matériels et moraux incommensurables.

L’investisseur libanais a précisé que le mis en cause principal a notifié dans son PV les noms de personnes fictives ainsi que de fausses données. Une manipulation qui a fait manquer à sa société l’occasion de s’acquitter de ses créances d’où la saisie du matériel et des biens mobiliers. Leu évaluation a été attribuée à un expert non spécialisé dans ce domaine qui a fixé un prix très en dessous de leur valeur réelle pour servir certaines parties qui avaient intérêt à acquérir les saisies objet du PV exécutoire.

Par Hassan Benadad
Le 06/02/2020 à 23h12