Sidi Slimane: la mafia du bois détruit les forêts

Abderrahim Houmy, DG de l’Agence nationale des eaux et forêts dévoile une ambitieuse stratégie

Revue de presseDes bandes organisées pillent les forêts de Sidi Slimane en toute impunité, prélevant illégalement du bois en l’absence de contrôle. Une revue de presse du quotidien Al Akhbar.

Le 07/02/2025 à 22h56

Dans la région de Leksibia, qui relève de la province de Sidi Slimane, des parcelles du couvert forestier font l’objet de pillages répétés par des bandes criminelles organisées. Cela, rapporte le quotidien Al Akhbar dans son édition du week-end des 8 et 9 février, au point qu’une grande quantité de troncs est abandonnée et finit par tomber entre les mains des conducteurs de charrettes, qui sont pour la plupart des riverains.

Des sources citées par le quotidien affirment que des parcelles situées à proximité de la route reliant Sidi Slimane et Sidi Yahia El Gharb «ont fait l’objet d’horribles opérations de coupe, alors que l’âge des arbres n’excède pas trois ans. On peut s’interroger sur le rôle des responsables de la direction des eaux et forêts dans la protection de la forêt», rapporte le quotidien qui assure que ces actes «se sont multipliés dans les communes de Leksibia et de Amer-Seflia et dans les zones situées à la lisière de Sidi Yahia-Est et Sidi Yahia-Ouest»

Selon des sources citées par le quotidien, «ces opérations d’abattage ont lieu dans des parcelles forestières jeunes, où le diamètre des arbres n’excède pas dix centimètres».

Ces sources s’interrogent sur les causes de la multiplication de ces opérations alors qu’une circulaire a été émise pour inciter les services des eaux et forêts, de la Gendarmerie royale et des coopératives concernées à œuvrer pour mettre fin à ces pratiques.

Les opérations de coupe, insiste le quotidien, «confirment l’existence d’une négligence dans la protection de la forêt de la part des autorités compétentes». Cela signifie également, poursuit le quotidien, que «les sociétés forestières et les coopératives contractées pour la protection de la forêt pour un budget de plusieurs millions de dirhams ne font pas leur travail».

Ceci, indique Al Akhbar, «dans un contexte où le directeur général de l’Agence nationale des eaux et forêts, a reconnu que c’est dans la région de Rabat-Salé-Kénitra qu’est enregistré le plus grand pourcentage de violations forestières. Ce qui interroge sur l’efficacité de l’action des responsables au niveau de la région».

Selon le directeur général, le nombre de violations est passé de 12.000 à 8.000. Il a toutefois reconnu que la région de Rabat-Salé-Kénitra enregistre le plus grand nombre de violations forestières, quoique des sources de l’administration centrale de l’agence ont confirmé que ces chiffres ne reflètaient pas la réalité.

Par Amyne Asmlal
Le 07/02/2025 à 22h56

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