Le scandale de prévarication entourant le marché Assalihine de Salé n’en finit pas de livrer ses secrets. Après s’être saisie du dossier, la Brigade nationale de la police judiciaire (BNPJ) poursuit son enquête, notamment en interrogeant le président de l’association éponyme, censée recenser les commerçant et artisans qui devaient bénéficier de locaux dans ce qui avait été présenté comme une galerie modèle à l’échelle nationale, indique le quotidien Al Akhbar dans son édition du mardi 22 octobre.
Également questionnés, des membres de la même association, ainsi que des intermédiaires soupçonnés d’avoir vendu en tout illégalité des commerces moyennant des sommes allant de 160.000 à 250.000 l’unité, et ce au détriment des véritables attributaires.
Tout a commencé quand des bénéficiaires légitimes de ce projet ont porté plainte pour exclusion au profit d’autres individus ne figurant pas dans les listes des artisans et commerçants ayant été délogés de leurs échoppes de fortune pour se voir adjuger des boutiques dans une structure moderne.
Le scandale a dévoilé toute une série de dysfonctionnements qui ont été relevés à Souk Assalihine, dont l’aménagement a nécessité la mobilisation d’un important budget de plus de 361 millions de dirhams et qui devait abriter plus de 1.400 locaux. L’enquête menée par la Brigade nationale de la police judiciaire sur cette affaire conduit pour l’heure à la prise d’une série de sanctions, notamment à l’encontre des responsables locaux qui avaient été impliqués dans la conduite de ce projet.
Autre sujet de colère: la prolifération de constructions anarchiques, dans certains endroits à proximité de ce marché. Ceci, alors que l’objectif même de l’édification de ce centre commercial était de lutter contre les commerces anarchiques. Le tout, à un moment où Salé est aussi concernée que la capitale par la vision «Rabat, Ville lumière, capitale marocaine de la culture». Ce genre d’anomalies ne fait qu’en ternir davantage l’image.