Avec l’arrivée de la Société régionale multiservices, plusieurs entreprises de sous-traitance se retrouvent aujourd’hui menacées de faillite. C’est ce que rapporte le quotidien Assabah dans son édition du lundi 11 novembre.
Selon le journal, cela constitue l’une des conséquences négatives de la prise en charge par la SRM des services de distribution de l’eau, de l’électricité et de l’assainissement dans la région de Casablanca-Settat.
Premièrement, les employés de l’ONEE auraient perdu certains de leurs avantages. Ensuite, de nombreuses petites sociétés de sous-traitance, ayant perdu leurs contrats, se trouvent désormais sans interlocuteur. L’ONEE ayant transféré ses attributions à la SRM, cette dernière opère désormais sur toute la région.
D’après Assabah, environ une centaine de sociétés de sous-traitance, actives dans la distribution de l’eau et de l’électricité dans la région, n’ont pas été payées pour leurs prestations. Le journal précise que leurs factures restent impayées depuis le premier trimestre de l’année en cours.
Assabah a relevé en particulier le cas des prestataires assurant la lecture des compteurs, la distribution des factures et la suspension de l’approvisionnement en cas de non-paiement par les abonnés.
Parmi les «victimes» de cette situation, le quotidien cite des propriétaires de terrains et de biens immobiliers loués par l’ONEE, qui ne perçoivent plus de loyers depuis l’entrée en fonction de la SRM. Le quotidien évoque «des soupçons de détournement de fonds et de manipulations des comptes bancaires de ces prestataires, illustrés par un versement suspect de 8 millions de dirhams effectué par une fonctionnaire de l’Office».
Malgré une réglementation prévoyant que le délai de paiement des factures ne dépasse pas 60 jours, certains prestataires de services sollicités par l’ONEE attendent encore leurs paiements depuis dix mois. Cette situation a contraint les sociétés concernées à réduire leur personnel.
Selon des sources proches du dossier, les retards de paiement des factures engendrent pour l’ONEE des pénalités de 29 millions de dirhams, soit l’équivalent de sa masse salariale annuelle. Pour la SRM, la situation est sans ambiguïté: il s’agit des arriérés accumulés par l’ONEE, qui doit donc en assurer le règlement.