C’en est fini avec l’immobilisation des véhicules à cause des fameux «sabots» à Tanger. Les services du ministère de l’Intérieur viennent de mettre à exécution un arrêté actant l’interdiction des «sabots» dans la ville, pour le plus grand soulagement des automobilistes.
C’est Al Akhbar qui rapporte l’information dans son édition du lundi 31 juillet. Le quotidien explique qu’une société avait été autorisée par la Commune urbaine de Tanger à gérer le stationnement dans la ville et à user des «sabots» contre ceux qui ne payaient pas les droits de stationnement. La délégation de ce service rapportait, d’après la même source, des millions de dirhams chaque année à la ville, ce dont elle devrait désormais se priver.
Al Akhbar précise que la grogne contre les «sabots» a poussé la mairie de la ville à tenir plusieurs réunions afin de discuter de l’interdiction des sabots, surtout en cette période estivale où Tanger connaît une forte affluence de visiteurs et où les tensions avec les personnes en charge d’installer les «sabots» se font plus fréquentes. Suite à cela, il a finalement été décidé de publier un arrêté qui acte la décision très espérée des automobilistes.
Le quotidien explique que cette décision s’est accompagnée de la mise en place d’un nouveau dispositif de gestion du stationnement, en instaurant deux zones dédiées.
La première, identifiable en bleu, est ouverte au public, mais à laquelle sont appliquées des conditions spécifiques comme le paiement de droits de stationnement ainsi que les sanctions pécuniaires à appliquer à ceux qui enfreignent ces règles. Une autre zone, identifiable pour sa part en vert, est dédiée spécifiquement aux résidents et aux commerçants des quartiers où elles trouvent. A ces derniers, un abonnement à des tarifs réduits est mis en place.
En cas d’infraction, des alternatives aux «sabots» sont prévues, comme la constatation par des éléments de la police administrative ou par les équipes d’un délégataire de l’infraction et la rédaction d’un PV fixant l’amende à payer par l’automobiliste.
La commune compte déployer des efforts importants afin de recouvrer, le cas échéant, les montants de l’amende, si elles ne sont pas réglées dans un cadre transactionnel, comme cela se fait pour les infractions au Code de la route.
En d’autres termes, si la Commune urbaine de Tanger a décidé de mettre fin à l’usage des «sabots», elle ne remet finalement pas en compte le stationnement payant dans les artères de la ville. Il reste désormais à savoir à quel point les automobilistes seront satisfaits de ces nouvelles décisions.