Surexploitation des carrières de sable: Amara saisit la justice

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Revue de presseKiosque360. Sur la base de rapports de missions d’inspection du ministère de l’Equipement, et après moult avertissements, certains exploitants de carrières de sable auront bientôt maille à partir avec la justice. Ainsi en a décidé le ministre Abdelkader Amara.

Le 25/07/2019 à 20h42

Ces derniers mois, les exploitants des carrières de sable et les services de contrôle du ministère de l’Equipement n’ont cessé de se chamailler. En cause, le refus des exploitants de respecter les quantités et la nature du sable qu’ils sont autorisés à extraire.

Selon des informations rapportées par le quotidien Al Massae du 26 juillet, des têtes (entendez celles des barons du sable) vont bientôt tomber. En effet, après plusieurs missions d’inspection, diligentées ces derniers mois par le ministère de l’Equipement pour s’assurer que les exploitants des carrières de sable respectent scrupuleusement leurs cahiers de charges, il a été relevé de graves dépassements. Malgré les avertissements adressés aux contrevenants, et la fermeture de certaines carrières, la situation n’a cessé de s’aggraver à travers une surexploitation effrénée du sable.

C’est dans ces conditions que le ministère de l’Equipement a décidé de passer à la vitesse supérieure en soumettant à la justice les dossiers d’une vingtaine de contrevenants. Ces derniers sont coupables soit d’avoir dépassé, de très loin, les quantités légales qu’ils sont autorisés à extraire, soit d’avoir exploité un produit autre que celui dont ils ont l’autorisation (marbre, gravât, granit, sable de littoral ou de cours d’eau douce…).

Al Massae rappelle que la situation est d’autant plus grave, qu’un récent rapport onusien a tiré la sonnette d’alarme quant aux dangers et risques qui planent sur le Maroc à cause de la surexploitation effrénée de ses carrières de sable, surtout celles du littoral, dont la raréfaction entraîne des changements environnementaux lourds de conséquences: sécheresse, inondations, dégradation de la qualité de l’eau…

Le Maroc est d’ailleurs classé parmi les pays où l’exploitation illégale des carrières de sable est la plus élevée. Il est vrai que le sable est un produit indispensable pour bâtir des infrastructures, mais avec les 50 milliards de tonnes extraites quotidiennement à travers le monde, son exploitation doit être «responsable» pour assurer la «durabilité» de cette matière, conseille le rapport onusien.

Par Mohamed Deychillaoui
Le 25/07/2019 à 20h42