Le trafic de sable dans les zones côtières de la province de Larache a encore une fois été abordé au Parlement, où des députés ont décidé de désigner les membres d’une commission d’enquête, qui doivent se rendre sur place.
Leur mission consistera à rédiger un rapport sur l’exploitation des carrières de sable dans cette province, où certaines paraissent à première vue légales, mais dont les exploitants agissent en fait dans une totale illégalité des dispositions prévues par la loi en vigueur, en ne respectant ni le cahier des charges prévu, ni les normes édictées pour le terrain qui a pu leur être dévolu.
En effet, «plusieurs dysfonctionnements et de graves dépassements caractérisent l’exploitation des carrières de sable dans la région», confirme Al Akhbar de ce jeudi 26 octobre 2023.
La décision de la création de cette commission d’enquête parlementaire, ajoute le quotidien, intervient au moment où «un rapport du Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE, en anglais United Nations Environment Program, UNEP) soulève la question de la surexploitation des carrières de sable sur les côtes marocaines, où pas moins de 10 millions de mètres cubes sont extraits dans des conditions douteuses».
En fait, décrit Al Akhbar, de lourds engins excavent sans relâche du sable le long des côtes de la région de Larache, tout particulièrement dans les plages de Oulad Askhar, Bargha et Rekkada, qui se sont transformées en sites où la vue est celle d’un épais nuage de poussière.
La surexploitation du sable dans cette région serait ainsi actuellement menée à son comble, pour remplir en toute illégalité les bétonnières des différents chantiers de la région, et même ailleurs, avec, en sus, du sable impropre à la construction immobilière.
Il s’agit là de la seconde commission d’enquête parlementaire qui va se rendre sur place, ajoute Al Akhbar, pour y constater les nombreux dépassements des exploitants de ces carrières de sable, le long de la route côtière reliant Larache à Tanger.
Selon le quotidien, les membres de cette commission parlementaire devront rencontrer les différents intervenants de ce circuit, ainsi que des acteurs de la société civile, avant de rédiger un rapport.