«Mon prêche du 27 avril, celui où on m’incrimine de surfer sur la vague de la campagne de boycott n’évoquait pas la cherté de la vie, mais traitait du sujet de l’éthique du commerçant».
C’est ainsi que Mustapha Mouhri, imam de la mosquée Ibrahim El Khalil à Salé résume son prêche du vendredi 27 avril. Un prêche qui lui a valu une suspension de la part du ministère des Habous et des affaires islamiques, notifiée dans un communiqué diffusé hier lundi 7 mai en début de soirée.
Dans une déclaration à le360, l’imam, ancien professeur de français à la retraite, souligne qu’il a toujours eu pour habitude, à l’approche du mois de ramadan, de dénoncer les commerçants qui monopolisent certains produits dans le but d’augmenter leurs bénéfices. «C’est une approche contraire à l’islam et j’ai l’habitude de dénoncer cette manière de faire et ce n’est pas la première fois que je traite de ce sujet».
Dans le communiqué, le département d’Ahmed Taoufiq sous-entend que Mustapha Mouhri a politisé son prêche et qu’il a traité un sujet qui ne fait pas partie de ses prérogatives et qui est loin de son rayon. «Dans une lettre détaillée, j’ai bien expliqué que je dénonçais la hausse injustifiée de certains produits durant le mois de ramadan et que mon prêche n’avait rien à voir avec la campagne de boycott», ajoute l’imam, répondant aux questions de le360.
Contacté par nos soins, Ahmed Taoufiq, ministre des Habous est resté injoignable.