Tanger a été le théâtre, samedi soir d'une deuxième manifestation des bougies contre Amendis. La mobilisation des Tangérois était plus massive que la semaine dernière. Durant plus de deux heures, la ville a été plongée dans le noir. La manifestation a néanmoins connu des altercations entre les forces de l'ordre et les manifestants. La police antiémeutes est intervenue, faisant usage de canons à eau. La montée de la tension a poussé le ministère de l’Intérieur à intervenir, dépêchant sur place une délégation en vue de trouver des solutions au problème alors que les habitants réclament le départ d’AMENDIS.
Quelque douze individus ont été interpellés au cours d'incidents survenus à l'issue de cette marche où les manifestants dénonçaient les factures élevées de la société délégataire de service. Les personnes arrêtées ont été auditionnées et seront présentées au parquet pour «attroupement» et «actes de vandalisme». Un porte-parole de la police a estimé que ces actes de violence étaient le fait de «poches isolées» d’individus. La ligue marocaine pour la défense des droits de l'homme qui suit de près ces arrestations va se constituer partie civile à l'audience qui se tiendra mardi 27 octobre.