Selon des sources qui se sont confiées à Le360, de nouvelles mesures sécuritaires, spécialement dédiées aux aéroports du Royaume, sont actuellement en train de prendre forme dans le cadre d’une stratégie qualifiée à la fois d’«importante» et de «préventive». L’objectif consiste à éviter que pas un seul terroriste, ou présumé tel, ne puisse passer entre les mailles des filets sécuritaires établis aux niveaux des postes frontières, qu’ils soient aéroportuaires ou terrestres.
Pour les besoins de l’efficacité d’une telle stratégie, des agents de la police et des services de renseignements se font actuellement passer pour des voyageurs à l’aéroport international Ibn Batouta de Tanger, en vue de détecter tout mouvement suspect chez les autres passagers.
L’aéroport de Tanger a été choisi pour tester la nouvelle stratégie, en raison d’une part de sa proximité avec l’Europe, à la fois destination et origine des terroristes, et d’autre part du fait du nombre important de passagers qui y transitent. 63.000 voyageurs ont été enregistrés à Ibn Batouta pour le seul mois d’octobre dernier. Les entrées et les sorties par cet aéroport sont donc passées au crible fin par les services de sécurité, sur instructions particulières de la DGSN.
Il faut rappeler que l’actuelle veille sécuritaire initiée par le Maroc a été lancée bien avant les attentats qui ont récemment secoué la capitale française. Des fonctionnaires du ministère de l’Intérieur, en collaboration avec certains agents de la DGSN et de la DGST ont planché depuis quelque temps sur un plan sécuritaire de haut niveau, dont la stratégie relative aux postes-frontières n’est qu’une partie.
Ce plan prévoit également la création de cellules de crise au sein de chaque préfecture de police dans les grandes villes en vue de recevoir tous les appels téléphoniques informant d’activités suspectes.
De même tous les nouveaux passeports (jamais enregistrés au Maroc) doivent faire l’objet d’une investigation approfondie en vue d’identifier clairement la véritable identité du porteur.
Enfin, et toujours dans le cadre du renforcement des mesures de sécurité, le personnel des sociétés de sous-traitance ayant accès aux aires aéroportuaires, doit être strictement contrôlé. Surtout qu’un présumé terroriste vient d’être arrêté à l’aéroport Laroui de Nador.
