La Chambre criminelle de la Cour d’appel de Tanger a décidé, mardi, de reporter au 17 novembre prochain le procès du présumé assassin et violeur de l’enfant Adnane et ses trois complices. Cette première audience, consacrée notamment à la consultation du dossier par les avocats de la défense, a été reportée par le président de la Cour, puisqu’aucun avocat ne s’est présenté pour défendre le principal accusé, âgé de vingt-quatre ans, dans cette affaire qui avait secoué l’opinion publique nationale.
Selon le quotidien Al Massae, qui rapporte l’information dans son édition du jeudi 5 novembre, le report a été décidé par la Cour afin de permettre à la défense des mis en cause de se constituer. Au cas où aucun avocat ne se présenterait lors de la prochaine audience pour défendre le présumé assassin, la justice désignera un avocat dans le cadre de l’assistance judiciaire, selon les dispositions de la loi. L’assassin présumé, mis en isolement sous protection dans la prison où il est incarcéré, est poursuivi par la justice pour les chefs d’accusation d’homicide volontaire et de viol, entre autres, alors que trois de ses colocataires sont poursuivis pour complicité et non-dénonciation de crime.
Cette affaire, qui a fortement secoué l’opinion publique nationale, est devenue celle de tout le Maroc. En fait, l'assassinat du petit Adnane, violé et tué dans la ville de Tanger, a relancé le débat sur l’application de la peine capitale au Maroc. L’affaire a suscité de chauds débats sur les réseaux sociaux et dans les médias. L’homme accusé d’avoir violé, tué et enterré le petit Adnane a été interpellé le 12 septembre dernier. La famille de la victime avait avisé les services de la police judiciaire de la disparition de Adnane, un mineur de onze ans, lundi 7 septembre, avant que les recherches et investigations ne révèlent le caractère criminel de l’affaire. Les recherches menées par la police judiciaire de la ville de Tanger, appuyée par les services de la DGST, ont abouti à l'identification du suspect, qui résidait près du domicile de la victime.