Le juge d’instruction de la Cour d’appel de Tanger a décidé, samedi dernier, de placer la mère d’un créateur de contenu, connu sur les réseaux sociaux, en détention à la prison locale d’Asilah. Cette décision intervient après sa présentation devant le juge d’instruction, dans le cadre d’une enquête portant sur une série d’accusations pénales graves, dont le trafic d’êtres humains, indique le quotidien Al Akhbar.
Le concerné s’est présenté le matin même à l’audience accompagné de sa mère. Le juge d’instruction a alors pris la décision de séparer officiellement leurs dossiers. La Chambre criminelle de la Cour d’appel examinera le cas de la mère, tandis que le fils sera renvoyé devant le tribunal de première instance de Tanger et poursuivi sous contrôle judiciaire pour des infractions de nature correctionnelle. La mère, elle, fait face à des accusations principalement liées à des crimes de «trafic d’êtres humains», d’«exploitation sexuelle d’autrui pour la production de contenu à caractère pornographique» et de «diffusion de ce contenu sur les réseaux sociaux», dans un contexte qui dépasse les frontières nationales.
Elle est également poursuivie pour d’autres faits tels que la «participation à la production et à la vente de contenu pornographique», le «préjudice moral infligé aux enfants», la «diffusion de fausses informations», ainsi que des actes d’«indécence», de «diffamation» et de «violence numérique», explique Al Akhbar.
Son fils, de son côté, comparaîtra devant le tribunal de première instance pour des infractions de nature correctionnelle, notamment liées à ses pratiques sexuelles, et à des atteintes à la pudeur publique, ainsi que pour la «production» et la «diffusion» de contenus à caractère pornographique. La procédure judiciaire devrait se poursuivre dans les semaines à venir, conformément aux délais légaux en vigueur, indique Al Akhbar.
La semaine précédente, le parquet compétent de Tanger avait décidé de placer le tiktokeur et sa mère en garde à vue, suite à l’ouverture d’une enquête sur une altercation violente survenue entre eux et plusieurs voisins de leur résidence dans le quartier Dar Al-Tounsi, en plein centre-ville. Selon les mêmes sources, cette décision fait suite à la diffusion sur les réseaux sociaux d’une vidéo montrant des scènes de conflit, comprenant des échanges de violences verbales et physiques, ainsi que des scènes d’indécence publique impliquant la mère, ce qui a suscité un vif émoi et provoqué l’intervention rapide des forces de l’ordre.
Il apparaît que les deux protagonistes avaient auparavant diffusé de fausses déclarations affirmant que leur domicile avait été visé par des jets de pierres, dans le but d’incriminer les habitants du quartier. En réalité, les résidents du quartier Dar Al-Tounsi avaient protesté dimanche soir contre les diffusions en direct réalisées par le mis en cause et sa mère sur leurs comptes sociaux, notamment sur TikTok, lesquelles se poursuivaient jusqu’aux premières heures du matin. Ces diffusions provoquaient un désagrément important pour les voisins, en raison de propos jugés «inappropriés» et à cause du bruit de ces activités.








