Dans sa livraison du vendredi 28 août, le quotidien arabophone rapporte la saisie au port de Tanger Med de pistolets, cartouches et sabres trouvés à l’intérieur d’un conteneur enregistré au nom d’une personne de nationalité belge. Dans son numéro du même jour, Akhbar Al Yaoum précise que la marchandise illicite saisie compte «14 pistolets, 20 armes blanches (de type Katana), des fusils de chasse et des masques». Assabah ajoute que l’un des pistolets est un 8 mm.Une fois la marchandise détectée, les éléments en charge du contrôle des marchandises à l’entrée du port ont alerté les autorités concernées. Des experts en armes se sont alors rendus sur le lieu de la saisie pour identifier chacune des armes saisies.
La collaboration du transitaire à travers lequel la marchandise a été importée a ensuite été sollicitée. «Le transitaire a pris contact avec son client, un ressortissant allemand récemment converti à l’Islam, pour l’informer que sa marchandise était arrivée à bon port», rapporte Assabah. Une fois sur place, le suspect et son épouse, une Marocaine, ont été interpelés et leurs passeports confisqués pour la durée de l’enquête. A aucun moment, le ressortissant allemand n’a essayé de nier les faits. Bien au contraire, selon les deux quotidiens, il a avoué que ces armes lui appartenaient. «Selon l’enquête préliminaire, le citoyen allemand, ancien cadre militaire et entraîneur dans une école de guerre en Allemagne, comptait ouvrir un établissement similaire au Maroc», rapporte Akhbar Al Yaoum. Il n’avait pas, selon le journal, l’intention d’utiliser ces armes pour commettre une quelconque infraction.
Pourquoi alors n’a-t-il pas déclaré le contenu exact du conteneur? Parce qu’il «ne savait pas que l’importation d’armes était interdite au Maroc et qu’elle nécessitait des autorisations», rapporte Assabah. Voilà pourquoi, d’après lui, il les aurait ajoutées à la dernière minute au contenu du conteneur en partance vers le Maroc. Des réponses qui n’ont pas réussi à convaincre les responsables de l’enquête, souligne le journal, surtout que les armes saisies étaient soigneusement cachées au milieu de meubles de maison. «Les armes étaient bien emballées et seul le scanner a permis de les détecter», souligne le quotidien. De plus, son épouse, d’origine marocaine, est supposée être au courant de l’interdiction d’importation d’armes au Maroc sans autorisation. Quoi qu’il en soit, l’enquête promet d’être longue. Elle devrait permettre de savoir, entre autres, si le ressortissant allemand avait effectivement entamé les démarches nécessaires pour la création du club qu’il prétendait vouloir ouvrir.