La chambre criminelle près la cour d’appel de Taza a ajourné mardi, pour la quatrième fois, le procès de onze gendarmes poursuivis pour le décès, dans le local de la gendarmerie royale d’Oued Amlil, d’un jeune trentenaire, arrêté dans le cadre d’une campagne d’assainissement, rapporte le quotidien Al Ahdat Al Maghribia, dans sa livraison de ce jeudi 12 mai. Les chefs d’accusation sont pour le moins lourds: falsification de faits, non-assistance à personne en danger, violence ayant entraîné la mort sans intention de la donner et abus de pouvoir. Et le journal d'ajouter que huit gendarmes, sur les onze, sont poursuivis en état d’arrestation. La première séance de ce procès mettant en cause les onze gendarmes en question a été déclenchée le 8 mars dernier, sur ordre du procureur général du roi, suite au décès d’un jeune vendeur de «harcha» (galettes de semoule), qui a succombé aux violences dont il a fait l’objet dans le local de la gendarmerie royale d’Oued Amlil. Il a rendu l'âme lors de son transfert à l'hôpital Ibn Baja de Taza, suite à un choc hémorragique au niveau du foi. Selon l’autopsie, la victime qui était âgée de 32 ans, portait de même des traces de blessures sur différents parties de son corps, rappelle encore le journal.Et le quotidien de conclure que le décès de la victime avait suscité une grande vague de protestations contre les dépassements et pratiques illégales de certains gendarmes qui agissent au mépris des normes et règles en vigueur.
Par Mustapha Nouri
Le 11/05/2016 à 21h59