"Tcharmil" : Les Américains proposent leur expertise

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Revue de presseKiosque360. De nouvelles arrestations ont eu lieu dans le cadre de la lutte contre le phénomène "Tcharmil". L’Agence américaine pour le développement international propose son aide aux forces de l’ordre.

Le 17/04/2014 à 20h26

Dans sa livraison à paraître vendredi 18 mars, Al Massae annonce que l'Agence américaine pour le développement international (USAID) a déclaré vouloir apporter son aide à la police marocaine pour améliorer ses performances sur le terrain, notamment dans sa lutte contre le phénomène du Tcharmil et l’insécurité en général. Le journal précise, sans citer ses sources, que l’Agence américaine compte intégrer des agents de sécurité marocains dans des programmes internationaux de lutte contre l’insécurité. L’USAID va s’appuyer sur l’expertise d’institutions connues dans le domaine de la formation, comme Institute for international criminal investigation". C’est la première fois que l’Agence américaine propose au Maroc son aide dans le domaine sécuritaire. Ses actions étaient en effet restreintes aux aides à l’éducation et la formation professionnelle chez les jeunes. Cette initiative intervient au moment où le ministère de l'Intérieur déploie une nouvelle stratégie pour lutter contre cet inquiétant mouvement du "Tcharmil" dont, nous apprend Assabah, 83 membres ont été arrêtés à ce jour.

Vaste campagne

L’hebdomadaire arabophone Alaan consacre sa Une au même sujet. "Des centaines d’arrestations ont eu lieu sur tout le territoire national, dans le cadre d’une large campagne d’assainissement. Toutefois, et malgré les efforts fournis par les forces de l’ordre, cela ne suffit pas à éradiquer le phénomène", souligne le criminologue Rachid Monacifi. Cité par le journal, ce spécialiste affirme en effet que le fait de les envoyer en prison ne fera que les aider à gravir les échelons du crime. De son côté, le professeur de criminologie Mohamed Al Azhar relève que "les campagnes ponctuelles n’aident pas à contenir le crime. Il faut envisager en effet, souligne-t-il, une approche à long terme".

Il est clair qu’un plan d’urgence s’impose pour arrêter cette hémorragie et prévenir d’autres dérives. Toutefois, comme a pu le préciser Mohamed Al Azhar en déclarant qu'il fallait immédiatement, lors de contrôles d'identité, laisser immédiatement repartir les personnes qui n'ont rien à se reprocher, il est important que le travail des services sécuritaires et de la machine judiciaire se fasse dans le respect des droits de l’homme, le respect de la présomption d’innocence et des acquis garantis par la Constitution. De même, il est primordial que les instances sécuritaires ainsi que la société civile oeuvrent sur le long terme pour arracher les jeunes à ces situations de déviance et les prévenir, désormais. 

Par Meriama Moutik
Le 17/04/2014 à 20h26