Sous la supervision du procureur du roi, les services de police de Témara mènent une enquête sur un imam accusé d’avoir agressé le muezzin de la mosquée. Le quotidien Assabah rapporte, dans son édition du lundi 4 octobre, que la victime a été transportée à l’hôpital où on lui a délivré un certificat médical d’incapacité physique de 30 jours. Selon certaines sources, les deux préposés religieux, qui s’étaient disputés quelques semaines auparavant, ont eu une nouvelle prise de bec à la sortie d’une prière.
Malheureusement, cette fois-ci, ce qui a commencé par une simple altercation s’est transformé en violente agression quand l’imam a assené un coup de poing à son collègue. Un coup qui a sérieusement blessé le muezzin qui s’est retrouvé avec des dents cassées et des ecchymoses au visage. Cette agression a suscité l’indignation des citoyens et des propriétaires des magasins attenants à la mosquée. Certains témoins reprochent à l’imam d’avoir toujours traité le muezzin avec mépris, tout en refusant de travailler avec lui.
Le quotidien Assabah rapporte que les enquêteurs ont demandé à la victime de présenter les témoins présents pendant l’agression pour les besoins de l’enquête. Selon certaines sources, plusieurs parties sont intervenues pour réconcilier les deux antagonistes, d’autant que les échos de cet incident sont parvenus à la délégation des Habous et des affaires islamiques de Skhirat-Témara.
Ainsi, plusieurs personnes se sont déplacées à Ain Aouda, ville natale du plaignant, pour essayer de le convaincre de renoncer à l’action judiciaire qu’il a engagée, étant donné la sensibilité de sa mission religieuse et de celle de l’imam. Les relations entre les préposés religieux sont, en effet, censées être imprégnées de respect, étant donné le caractère sacré des lieux de culte. L’enquête déterminera les tenants et aboutissants de ce conflit, d’autant que le parquet général suit de très près les investigations des policiers.
