Témara: un avortement tourne au suicide

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Revue de presseKiosque 360. Venue chercher de l’aide chez un médecin qui était ivre, une jeune femme enceinte de quatre mois décide de mettre fin à ses jours. Sa copine réussit à la sauver in extremis.

Le 15/05/2015 à 06h11

Une jeune femme âgée de 23 ans et enceinte de quatre mois a essayé, mercredi 13 mai, de se donner la mort dans le cabinet d’un médecin réputé de la ville vers 4 heures matin. Le comble, c’est que le médecin était rond, comme le rapporte Assabah dans son édition de ce vendredi 15 mai. Accompagnée d’une amie, qui craignait d’être poursuivie en justice si cela tournait mal, précise le quotidien, la victime a eu la vie sauve grâce à son appel à la police.

Cri de détresse en pleine nuit

Les forces de sécurité se sont alors empressées d’aller au cabinet du médecin. Ils ont trouvé le docteur en état d’ébriété, en pleine opération d’avortement. Au regard de l’état critique dans lequel se trouvait sa patiente, la police décide de l’évacuer vers l’hôpital Sidi Lahcen à Témara. Le médecin, quant à lui, est placé en garde à vue en attendant sa comparution devant le procureur général du roi. Les policiers ont également saisi, écrit Assabah, dans le cabinet du médecin des instruments médicaux utilisés dans les opérations d’avortement. Ces outils serviront de pièces à conviction lors du procès. La police a entendu la version des faits de la jeune fille qui l’a avertie, en sa qualité de témoin. Elle a affirmé, souligne Assabah, que son amie a décidé d’avorter lors de son quatrième mois de grossesse et qu’elle est partie mercredi soir au cabinet du médecin. Soudain, elle a pris la décision de se suicider, ce qui a causé une dégradation de son état de santé, raconte Assabah.

Une femme divorcée

Après avoir dégrisé en cellule, le docteur a été auditionné par l’officier judiciaire concernant son implication dans l’avortement en contrepartie d’une compensation financière. Selon les informations recueillies par le quotidien, la jeune maman faisait l’objet d’un mandat de recherche émis par sa famille après avoir obtenu son divorce. De façon inattendue, elle a commencé à manifester des symptômes de grossesse, ce qui l’a amenée à quitter le domicile familial à Skhirat. Jusqu’à maintenant, la police n’a pas pu recueillir ses déclarations en raison de son état de santé critique. Elle est toujours sous étroite surveillance médicale.

Par Amine Haddadi
Le 15/05/2015 à 06h11