Du nouveau dans l’affaire de l’arnaqueur qui avait usurpé l’identité d’un responsable du ministère de la Maison royale, du Protocole et de la Chancellerie pour tenter d’arnaquer des ministres. Il vient d’être condamné à 5 mois de prison ferme par le tribunal de première instance de Rabat.
C’est ce que rapporte Al Akhbar ce mercredi 28 juin, rappelant que l’individu , né en 1984, était tombé alors qu’il tentait d’arnaquer le président de la Chambre des représentants, Rachid Talbi Alami.
Le quotidien explique que le modus operandi de l’individu avait consisté à usurper l’identité d’un responsable au ministère de la Maison royale, du Protocole et de la Chancellerie pour tenter de convaincre des ministres et des parlementaires de venir en aide à une personne qui avait besoin de faire opérer.
Il était entré en contact avec les responsables gouvernementaux par sms, après avoir réussi à réunir les numéros de téléphones de plusieurs ministres et d’autres importants responsables. Une fois le sms émis, ajoute Al Akhbar, il utilisait un autre numéro pour appeler ses victimes en se faisant passer pour le bénéficiaire. Il sollicitait alors une rencontre avec ces responsables pour leur expliquer son cas.
Comme le rapporte le quotidien, certaines des personnes contactées sont presque tombées dans son piège, en acceptant d’accorder une audience à l’individu en question.
Mais quand il a tenté d’en faire de même avec le président de la Chambre des représentants, son stratagème a été divulgué.
En effet, Rachid Talbi Alami avait déjà eu vent de messages suspects reçus par des parlementaires avant qu’il ne soit lui-même contacté.
C’est alors qu’il a décidé de prendre attache avec le cabinet royal, signalant qu’une personne faisait l’objet d’une plainte pour une tentative d’arnaque selon le même procédé.
Al Akhbar ajoute que cela a convaincu le responsable parlementaire de monter un piège pour faire tomber l’individu, en acceptant de le recevoir à son tour à son bureau.
Quand cette personne a demandé une somme d’argent que le journal évalue à 300.000 dirhams, les services de la police en poste au Parlement ont été informés pour interpeller l’individu et le soumettre à une enquête de la Brigade nationale de la police judiciaire.
Le parquet a ensuite décidé de le poursuivre pour usurpation d’une fonction régie par la loi et pour arnaque, ce qui a donné lieu à sa condamnation, lundi dernier.