Rebondissement judiciaire dans l’affaire du ressortissant algérien arrêté le 25 janvier à Béni Drar, Oujda. Le juge d’instruction près le tribunal antiterroriste de Salé a ordonné, ce jeudi 5 février, la mise en détention du mis en cause à la prison locale Zaki, après son audition dans l’enquête préliminaire. Arrêté par la BNPJ le 25 janvier à Béni Drar, sur la base de renseignements fournis par les services de la DGST, le ressortissant algérien est soupçonné d’appartenance au groupe terroriste «Jund Al Khilafa », qui avait prêté allégeance le 14 septembre dernier au présumé «Etat islamique».
Sa mise en détention ouvre ainsi la voie à l’instruction de son procès à l’annexe de la Cour d’appel de Salé. Selon des sources judiciaires, le dénommé « H.B), né en 1984 en Algérie, devrait répondre de plusieurs accusations : « constitution d’une bande criminelle en vue de préparer et commettre des actes terroristes dans le cadre d’un projet collectif visant à porter gravement atteinte à l’ordre public par le biais de l’intimidation, la terreur et la violence », financement du terrorisme », « détention de produits explosifs et d’armes à feu », «appartenance à un groupe religieux interdit» et « immigration illégale »
Pour rappel, le ministère de l’Intérieur avait diffusé un communiqué, au lendemain de l’arrestation du mis en cause, le 25 janvier, dans lequel il avait révélé son projet de rallier des Marocains imprégnés d’idéologie extrémiste à « Jund Al Khilafa », un groupe terroriste se revendiquant de « l’Etat islamique » basé en Kabylie. Ce groupe, dont l’émir Abdelmalek Gouri a été abattu dernièrement par l’armée algérienne, est à l’origine de la décapitation, le 24 septembre dernier, du ressortissant français Hervé Gourdel.