Dans un entretien accordé au 360 entre deux tables-rondes, cette femme courageuse, au long combat mené depuis onze ans à la mémoire de son fils, a évoqué, entre autres, la lutte acharnée qu’il faut maintenir contre le terrorisme qui frappe «partout et sans distinction de race, de religion et de pays», a-t-elle affirmé.
«À Tanger, je lance un appel aux bienfaiteurs, car j’ai du mal à démarrer le centre social que j’ai construit à M’Diq, en faveur de l’enfance défavorisée», a-t-elle évoqué avec émotion. Pour rappel, Imad a été enterré à M’Diq en 2012 et ce centre social a été construit par Latifa et sa maman en hommage au défunt.
«Ce centre a besoin d’un budget permanent pour accompagner ses objectifs en matière d’éducation, de formation et d’insertion sociale» des enfants nécessiteux, a-t-elle expliqué.
«Depuis la mort de mon fils, je mène un combat inlassable contre la haine et l’injustice, je me bats pour la tolérance, la paix et la cohabitation», a poursuivi la Franco-Marocaine originaire de la région de Tétouan.
Après le drame qui a frappé son fils, Latifa Ibn Ziaten a fondé en France l’association Imad pour la Jeunesse et la Paix et a construit, de ses propres moyens, le Centre social de M’Diq. Ce centre lui a nécessité un financement de 600.000 dirhams qu’elle a pris en charge entièrement.
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Pour rappel, le 11 mars 2012, sur un parking de Toulouse, Imad Ibn Ziaten a été abattu froidement par les balles du terroriste fou au scooter, Mohammed Merah. Ce fut la première victime d’une série d’attentats crapuleux dont ont été victimes plusieurs militaires à Montauban, puis la communauté juive à l’école Ozar-Hatora de Toulouse.
Ce combat de toute une vie a valu à Latifa Ibn Ziaten, la mère d’Imad, de se voir décerner plusieurs distinctions prestigieuses, dont celle de Chevalier de la Légion d’honneur, décoration remise par l’ancien président François Hollande le 11 mars 2016, jour anniversaire de la mort d’Imad Ibn Ziaten.
Elle a aussi reçu la distinction du grade d’Officier dans l’Ordre national du Mérite que lui a accordée le président Emmanuel Macron le 31 décembre 2020.