"Ferme condamnation d'un individu ayant dénoncé des hommes barbus", titre Al Ahdath Al Maghribia dans son édition de ce mercredi 3 février. Et le journal de rapporter que le mis en cause dans cette affaire, un homme âgé de 44 ans et originaire de Casablanca, a été accusé par le parquet d'avoir, le 3 janvier, livré à la police et à la gendarmerie de Fès une "fausse information" selon laquelle des individus "barbus et armés" avaient investi un centre commercial de la ville pour y commettre un prétendu acte terroriste.
Cet homme, selon ce quotidien casablancais proche de la gauche marocaine, s'est même permis d'induire en erreur la police locale en affirmant avoir été le principal témoin de la scène puisqu'il avait lui-même conduit, dans son taxi, ces prétendus terroristes au centre commercial en question. La police de Fès s'est finalement rendu compte, après avoir dépêché sur place une équipe de secours, que la dénonciation était purement calomnieuse et que la supposée prise d'otages évoquée par l'accusé ne révélait que de l'imaginaire de ce, qui plus est, faux chauffeur de taxi qui aura le temps de méditer son acte, durant les 3 ans qu'il aura à passer derrière les barreaux.
L'enquête judiciaire a révélé que l'accusé -dont l'identité n'a pas été révélée par Al Ahdath Al Maghribia- était en fait un "repris de justice", un "soldat réformé" condamné notamment pour diverses escroqueries commises dans plusieurs villes, notamment à Casablanca. Cet homme est aussi accusé d'usurpation d'identité. Le 12 janvier, la police a finalement mis fin à ses impostures en écrouant ce dangereux individu.