Vendredi dernier, la police judiciaire de Tétouan a déféré devant le parquet général un jeune homme de 23 ans soupçonné d’avoir commis des actes de piratage électronique. Le quotidien Al Akhbar rapporte, dans son édition du lundi 18 octobre, que le suspect est accusé d’escroquerie et de détournement de sommes d’argent qu’il transférait sur son compte personnel. Selon des sources autorisées, le prévenu a, à maintes reprises, accédé à une application informatique de transfert d’argent via internet.
Le hacker a été contraint de suspendre ses activités, une brigade spécialisée dans la lutte contre la cybercriminalité ayant, en coordination avec la police judiciaire, réussi à l’identifier et à le localiser. Au cours de son arrestation, les enquêteurs ont saisi à son domicile une somme d’argent provenant probablement de ses activités criminelles. Selon les mêmes sources, des hackers arrivent à escroquer leurs victimes en piratant leurs données personnelles et leurs comptes bancaires, avant de procéder au transfert de l’argent sur leurs comptes personnels.
Le quotidien Al Akhbar rapporte que les victimes ne se rendent compte de l’escroquerie qu’après avoir consulté leurs comptes, où des sommes ont été débitées à leur insu. L’accusé, qui a piraté plusieurs comptes, a été placé en garde à vue pour les besoins de l’enquête sous la supervision du parquet général. Au cours de l’audition préliminaire du prévenu, les enquêteurs ont pu cerner tous les tenants et aboutissants de cette affaire. Ils ont ainsi réussi à avoir des donnés précises sur le mode opératoire utilisé par le suspect pour commettre ses actes de piratage et d’escroquerie.
Il faut rappeler que le laboratoire numérique que la DGSN avait installé et équipé dans la wilaya de sûreté de Tétouan a contribué à la résolution d’affaires relatives au piratage et aux chantages sexuel et financier via les sites électroniques. Cette structure a également permis d’identifier les détenteurs de plusieurs pages Facebook qui s'adonnent au chantage et incitent à la violation de l’état d’urgence sanitaire et à l’immigration clandestine.