Pas de nouveau rebondissement ni de suspense dans l’affaire du chantage sexuel qui a secoué l'université Abdelmalek Essaadi de Tétouan et l’opinion publique. Le mis en cause, qui a avoué les faits qui lui sont reprochés, a vu sa demande de liberté provisoire refusée, rapporte Al Akhbar dans son édition de ce jeudi 11 mai.
Le quotidien arabophone annonce que le tribunal de première instance de Tétouan a décidé, mardi, de reporter le procès du prévenu au 30 mai. «L’audience a duré à peine quelques minutes durant lesquelles le tribunal a demandé des éclaircissements à la propriétaire de la maison que louait le professeur à Martil, maison qui a été le théâtre de ses aventures», indique la publication.
Pour sa part, Al Massae revient sur ce scandale du «sexe contre les bonnes notes», soulignant que des quatre étudiantes qui avaient été appelées à la barre, une seule a répondu présente. Il s’agit d’une jeune âgée de 19 ans.
Le journal rappelle que de lourdes charges pèsent sur l’accusé: attentat à la pudeur avec contrainte sur des personnes sous son autorité, trafic d’influence, harcèlement sexuel. La veille de l’audience, le professeur a passé une nuit blanche dans sa cellule à la prison locale de Tétouan, refusant de manger.
En outre, Al Massae rapporte le ras-le-bol d’acteurs de la société civile qui s’indignent du fait que les services de police et les autorités judiciaires n’ont pas cherché à connaître l’origine des fuites des échanges sur Facebook entre le professeur et ses victimes.
La publication arabophone avance que, suite à l’éclatement de cette affaire, quatre professeurs ont annoncé, la semaine dernière, leur mariage avec des étudiantes.