Les multiples interventions du wali de Khémissat n’ont pas permis de mettre fin au mouvement de protestation qu’observent, depuis six jours, des habitants de Tifelt qui réclament des contreparties financières suite au lancement d'un projet immobilier dans leur ville.
Assabah rapporte ainsi, dans son numéro du lundi 28 novembre, que plusieurs personnes sont toujours suspendues à l'antenne du réseau de télécommunication d'un opérateur de la place, à proximité de la gare de péage de l’autoroute. Certains d’entre eux réclament un million de dirhams, sinon ils menacent de se suicider.
L’affaire remonte au début de la semaine dernière. Trois habitants de la ville de Tiflet, relevant de la province de Khémisset, avaient alors escaladé l'antenne relais d’une société de télécommunications.
Le quotidien explique que l’affaire n'est que très peu prise au sérieux par les services du ministère de l’Intérieur, surtout après les incidents de la semaine dernière où les services de la police ont été criblés de jets de pierres.
Le journal souligne, par ailleurs, que les protestataires profitent de cette situation pour faire d’autres revendications. L’un d’eux, par exemple, prétend que la société Al Omrane a spolié un bien foncier qui appartenait à son père, alors que les investigations ont attesté que le terrain en question était, en fait, du domaine public. Un autre protestataires réclame pour sa part un dédommagement suite à la fermeture d’un café où il travaillait. C’est dire que tous les moyens et tous les arguments sont bons pour réclamer des dédommagements financiers.
