L’affaire avait fait grand bruit à Tiznit. Le 28 décembre 2015, la presse nationale relayait l’histoire d’un conseiller communal septuagénaire, arrêté dans la commune d’Aglou, à Tiznit, pour viol et détournement de mineur. L'homme avait été pris, par les autorités, en flagrant délit à l'arrière d’une voiture, dans un endroit désert et à une heure tardive.
Les éléments de la gendarmerie de la ville de Tiznit avaient immédiatement placé le suspect en garde à vue pour complément d’enquête avant de le déférer devant la justice. Or, non seulement il a été acquitté, mais les faits qui lui étaient reprochés se sont transformés en «simple délit», rapportent Al Akhbar et Akhbar Al Yaoum dans leur édition du 6 janvier.
C’est suite à cette décision que de nombreuses associations de protection de l’enfance et des ONG de défense des droits de l’Homme sont montées au créneau.En effet, le 5 janvier, bon nombre de militants et acteurs associatifs se sont mobilisés pour protester contre la mise en liberté de l’individu, à travers un sit-in organisé devant le tribunal de première instance de Tiznit. Ils dénoncent le traitement réservé au présumé pédophile et y voient une atteinte fondamentale aux droits de l’enfant, soulignent les deux publications.
Selon les premiers éléments de l’enquête, le vieil homme avait pour habitude de proposer à la victime, un adolescent âgé de 17 ans, de l’accompagner sur une plage déserte, à Aglou, pour des relations sexuelles contre la modique somme de 100 dirhams. Les faits se seraient répétés à cinq reprises.