C’est une autre affaire de harcèlement sexuel à l’encontre d’une étudiante qui a éclaté dans la petite ville de Tiznit, au Sud d’Agadir. La victime est une étudiante à l’université Ibn Zohr d’Agadir et l’agresseur est, cette fois, un policier basé à Tiznit, explique le quotidien Assabah qui rapporte l’information dans sa livraison du jeudi 9 juin. La victime a déposé plainte auprès du Parquet et le procureur du Roi a décidé d’ouvrir une enquête.
Le mis en cause, poursuit le quotidien, n’en est manifestement pas à sa première affaire en justice. Connu pour son comportement agressif, précise Assabah, le policier a déjà eu un accrochage verbal avec le procureur général du Roi près la Cour d’appel d’Agadir, mais il s’agit d’une autre affaire. Bref, poursuit Assabah, le policier est aujourd’hui poursuivi en liberté provisoire et le Parquet n’a pas encore fini de qualifier les faits qui lui sont reprochés.
D’après les éléments de l’enquête menée par les services de la police judiciaire, et après avoir entendu la plaignante et procédé à une confrontation entre les deux parties, il ressort que les faits objets de la plainte remonte au jour où la plaignante a fait l’objet d’un contrôle d’identité inopiné qu’elle jugé abusif. Elle était avec sa sœur au bord d’un taxi de première catégorie, le véhicule a été arrêté à hauteur d’un barrage judiciaire à l’entrée de la ville. Le policier lui a demandé de descendre du véhicule et de lui montrer sa carte d’identité. Il s’est mis à inspecter le siège où elle était assise et a éparpillé ses affaires.
Ensuite, selon les témoignages recueillis par les enquêteurs, il l’a prise à l’écart et entrepris de la sermonner. Il lui a reproché de s’être plainte de lui auprès de son supérieur hiérarchique. Car, affirme le quotidien, ce n’est pas la première fois que l’étudiante est victime de harcèlement de la part du même agent. Et ce dernier ne comptait manifestement pas s'arrêter là. La victime a affirmé plus tard que le policier a fini par adopter un langage très violent lorsqu’elle refusé de lui communiquer son numéro de téléphone.
Lors de la confrontation, ce dernier précisera à son tour que la plaignante lui a manqué de respect alors qu’il était en exercice de ses fonctions. Mais l’étudiante a soutenu que ce n’était pas la première fois qu’il la harcelait. Au début, a-t-elle expliqué devant les enquêteurs, elle n’a pas voulu porter plainte devant la justice, elle s’est contentée d’aller voir son supérieur pour se plaindre de son comportement. Elle ne voulait pas lui créer de problèmes, a-t-elle assuré, mais comme cela ne l’a pas arrêté, elle a décidé de faire le pas. Et elle compte aller jusqu’au bout, a-t-elle assuré.