Depuis le samedi 1er juin dernier, les pharmacies marocaines commercialisent des compléments alimentaires et des produits cosmétiques à base de cannabis légal, suite à un accord préalablement conclu entre la Confédération des syndicats des pharmaciens (CSPM), des représentants de l’Agence nationale de réglementation des activités liées au cannabis, et la Direction des médicaments et de la pharmacie (DMP).
Al Akhbar de ce mardi 4 juin relaie le fait qu’une réunion, présidée par Mohamed El Guerrouj, le directeur de l’Agence nationale de réglementation des activités liées au cannabis, a permis à ses participants d’aborder les problématiques liées de la commercialisation de ces produits, médicinaux et non-médicinaux, à base de cannabis (compléments alimentaires ou produits cosmétiques).
Au total, ce sont neuf compléments alimentaires et dix produits cosmétiques qui ont été enregistrés par la Direction des médicaments et de la pharmacie (DMP).
Ces produits, disponibles exclusivement en pharmacies, respectent la teneur réglementaire en THC (tétrahydrocannabinol). Quand celle-ci est supérieure à 1%, le produit est exclusivement destiné à l’industrie médicinale, ce qui suppose qu’il a été défini en tant que produit médicamenteux.
En revanche, si le taux de THC est inférieur à 1%, les possibilités de transformation du chanvre s’élargissent à différents produits cosmétiques, aux compléments alimentaires, voire, entre autres, aux matériaux de construction.
Les compléments alimentaires doivent, quant à eux, obligatoirement contenir du cannabidiol (CBD), dont le taux est nécessairement inférieur à 0,3%, les produits cosmétiques devant être fabriqués sans contenir aucune trace de CBD.
Pour Mohamed El Guerrouj, la commercialisation de produits à base de cannabis légal est désormais devenue une réalité. Le directeur de l’Agence nationale de réglementation des activités liées au cannabis s’est d’ailleurs félicité de l’effort collectif qui a pu être mené, depuis le travail accompli par les agriculteurs dans les régions, celui des investisseurs et des acteurs de cette filière, sans compter les efforts fournis par les autorités locales et différents départements gouvernementaux: le ministère de la Santé, le ministère de l’Industrie et du commerce, ou encore l’Office National de Sécurité Sanitaire des produits Alimentaires (ONSSA).