Pour accéder à l’Europe, certains migrants clandestins marocains choisissent de passer par la Grèce. Ce qui n’est pas du goût des autorités de la République hellénique qui s'obstinent à maltraiter et torturer les ressortissants marocains sur leur territoire. Ces autorités sont passées maîtres dans l’art de torturer les Marocains dans leurs prisons, tuant certains d’entre eux avant de brûler leurs corps.
Dans sa livraison du 19 octobre, Assabah relève que quatre Marocains ont réussi à fuir l’enfer grec en revenant vers la Turquie, point de départ de leur périple. Ils confient avoir goûté vécu la torture et la famine dans les prisons, avant de réussir à fuir le pays qui devait leur servir de transit. Ils ont laissé derrière eux le cadavre d’un de leurs compagnons d’infortune, originaire de Nador, qui a succombé à la torture infligée par les autorités grecques. Le défunt est le quatrième marocain à rendre l’âme sous la torture, sans parler des dizaines de blessés.
Cette attitude s’explique par la volonté de la Grèce et de l’Union européenne de régler leurs comptes avec la Turquie, accusée de vouloir inonder l’Europe de migrants en les autorisant à passer par son territoire. Ce que la Grèce n’accepte pas, allant jusqu'à recourir à la violence contre ces migrants clandestins.
Alors que plusieurs rapports d’ONG et observatoires de migration condamnent le traitement inhumain infligé aux migrants clandestins dans les prisons grecques, l’Union européenne fait la sourde oreille lorsqu’elle est la première à s’ériger en donneuse de leçon à l’adresse du Maroc sur la question migratoire.
Pour les migrants clandestins marocains, la Grèce est une terre d’enfer où ils risquent de rendre l’âme. Plusieurs témoignages, recueillis par Assabah, de Marocains ayant réussi à passer en Europe ou d’autres, rapatriés en Turquie, après leur arrestation en Grèce, font état d’une maltraitance et d’une torture continue de la part des autorités grecques. La section des Marocains du monde de l’Organisation démocratique du travail (ODT) a dénoncé ces formes de tortures infligées aux migrants clandestins marocains.