La police judiciaire de la wilaya de la sûreté de Casablanca a déféré, le vendredi 16 février, devant le procureur général du Roi près la cour d’appel, six individus soupçonnés d’être impliqués dans l’enlèvement et l’assassinat du mari d’une chanteuse marocaine. Les prévenus auraient démembré le corps de la victime avant d’aller le jeter dans les zones riveraines d’une rivière près de Rabat, rapporte Assabah du week-end (17 et 18 février).
Ce crime a été élucidé en l’espace d’une semaine par les enquêteurs de la police judiciaire en coordination avec la Direction générale de la surveillance du territoire (DGST). L’accusé principal, arrêté en compagnie de cinq complices, est un criminel notoire recherché par la police française pour des affaires de violence et de trafic de drogue. Le mis en cause a tenté d’effacer les traces de son crime en se débarrassant des parties du corps de la victime près de la rivière.
Les investigations des enquêteurs ont permis de retracer le parcours de l’accusé depuis son enlèvement à Casablanca. L’accusé aurait torturé la victime pour se venger de ses «agissements» et pour régler des comptes concernant des conflits qui les ont opposés en Europe avec les marchands de devises et les réseaux de trafic de drogue. Selon des sources concordantes, la victime était connue par ses comportements agressifs et ses antécédents judiciaires. Il aurait été condamné pour le vol d’une montre de luxe dans une boite de nuit et aurait eu des différends avec les marchands de devises au Maroc et à l’étranger ainsi qu’avec des trafiquants de drogue.
Le quotidien Assabah souligne que la victime a été enlevée le 8 février courant par des individus à bord d’un 4X4. La police a pu identifier l’un deux, un franco-marocain ayant fait l’objet de la première plainte. L’enlèvement a été précédé par une violente bagarre dans une boite de nuit entre la victime et l’un de ses adversaires pour une affaire d’argent. La police a pu identifier un franco-marocain ayant fui la justice française et qui est connu dans le milieu du trafic de drogue. La victime a été transportée à El Mansouria dans les environs de Mohammedia où elle a été torturée à mort dans une maison appartenant au principal accusé. Le corps a ensuite été démembré et placé dans des sacs en plastique qui ont été jetés dans une rivière près de Rabat.