Les mis en cause, déférés jeudi dernier devant le procureur général du roi près la Cour d’appel à Rabat, sont poursuivis pour "association en vue de préparer ou de commettre des actes de terrorisme dans le cadre d’une entreprise collective ayant pour but l'atteinte grave à l'ordre public par l'intimidation, la terreur ou la violence, détention d'armes à feu et de munitions, apologie d'actes constituant des infractions de terrorisme, présentation de contribution pécuniaire à l’auteur d'un acte terroriste, non dénonciation d’une infraction de terrorisme, tenue de réunions publiques sans autorisation préalable et exercice d’activités au sein d’une association non autorisée". C'est ce qu'affirmé une source judiciaire.
Le Bureau central d’investigations judiciaires, relevant de la direction générale de la surveillance du territoire national, a réussi à faire avorter un plan terroriste, visant à porter atteinte à la sécurité et la stabilité du Royaume et à semer la panique chez les citoyens, par le démantèlement, le 14 octobre, d’une cellule terroriste composée de partisans de Daech qui s’activaient à Fès, Meknès, Khouribga, Casablanca, Zaouiat Cheikh, Sidi Bennour, Demnate et Sidi Hrazem.
Selon un communiqué du ministère de l’Intérieur, cette opération a permis l’arrestation du cerveau de ce réseau terroriste et un de ses partenaires à Fès, où il a été procédé à la saisie, notamment, d'armes à feu (trois pistolets et deux fusils de chasse), d'une quantité importante de munitions, de petites bonbonnes de gaz butane, de bombes lacrymogènes, d'une grande quantité de liquide suspect, de produits chimiques susceptibles d’être utilisés dans la préparation des explosifs et de deux gilets destinés à la fabrication de ceintures explosives.
Les membres de cette cellule, souligne la même source, avaient planifié des opérations terroristes très dangereuses qui devaient prendre pour cible des sites sensibles à l’instigation de coordonnateurs d’une des branches de Daech. L’aspect dangereux de cette cellule réside dans la grande expertise accumulée par l’un de ses membres dans la fabrication d’explosifs et d'engins piégés.