Tuberculose: des dispensaires à court de médicaments

Depuis un mois, on observe un manque, voire une pénurie totale des médicaments essentiels au traitement de la tuberculose.. DR

Revue de presseLes officines privées et les pharmacies publiques connaissent depuis un mois un manque, voire une pénurie totale, des médicaments essentiels au traitement de la tuberculose. Il est important de noter que l’arrêt du traitement antituberculeux compromet le processus de guérison et peut entraîner de nombreuses complications. Une revue de presse tirée d’Al Ahdath Al Maghribia.

Le 25/03/2025 à 19h10

Le Maroc a célébré, le lundi 24 mars, la Journée mondiale de lutte contre la tuberculose, une maladie qui persiste dans le pays malgré l’engagement de l’État à prendre en charge son traitement. Cependant, une pénurie, voire une absence totale des médicaments essentiels à la thérapie, est observée depuis un mois, tant dans les pharmacies privées que dans les établissements publics relevant du ministère de la Santé, rapporte Al Ahdath Al Maghribia dans son édition du mercredi 26 mars.

Il est notoire que cette maladie infectieuse affecte de manière disproportionnée les populations les plus vulnérables. Malgré les diverses stratégies mises en œuvre, le gouvernement n’a pas réussi à contenir efficacement la propagation de la maladie. En effet, on recense 32.000 nouveaux cas annuellement. Chaque jour, il y a neuf décès et une centaine de personnes infectées.

A rappeler que le ministère de la Santé assure la couverture des frais de soins, offrant aux patients les doses médicamenteuses nécessaires. Ce traitement, qui dure de six mois à un an, est modulable en fonction de la gravité de la situation. Cette période peut même s’étendre au-delà d’une année pour les cas de tuberculose résistante aux antibiotiques.

Or, depuis plus d’un mois, les centres de santé chargés de la distribution de ces médicaments peinent à répondre aux besoins des patients, que ce soit de manière partielle ou complète, en raison de stocks limités. Des témoignages font état de patients contraints de se rendre à plusieurs reprises dans ces centres, dans l’espoir d’obtenir leurs doses. Ces allées et venues, exacerbées par la forte affluence, pourraient favoriser la transmission de la tuberculose à d’autres individus. De plus, l’interruption de la médication risque d’aggraver l’état de santé des personnes concernées.

«Il est crucial de souligner que l’arrêt du traitement antituberculeux compromet le processus de guérison et peut entraîner de nombreuses complications, particulièrement pendant la phase intensive de huit semaines», rappelle Al Ahdath Al Maghribia. Parmi les conséquences potentielles d’un arrêt brusque du traitement, on relève la réactivation d’une infection tuberculeuse latente, ainsi qu’une augmentation de la gravité des symptômes et de la maladie. Il a également été observé une perte de réactivité de l’infection au traitement initialement prescrit, nécessitant alors l’administration de nouveaux antibiotiques susceptibles d’engendrer des effets secondaires notables.

Par Hassan Benadad
Le 25/03/2025 à 19h10

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