«Il est temps que l’égalité soit consacrée dans la tutelle légale des enfants», c’est le slogan de la campagne lancée par une association, La femme militante, qui réclame la réforme du droit de la famille contenu dans la Moudawana, relaie Al Ahdath Al Maghribia ce 29 août.
Dans un communiqué de presse diffusé au cours de cette semaine, l’association exhorte les autorités à amender le système judiciaire, dont plusieurs articles de la Moudawana, près de 20 ans après sa dernière réforme. Le Roi Mohammed VI avait en effet appelé en 2002 à une réforme du code de la famille.
«La femme joue désormais un rôle important dans la vie publique mais l’accès à ses droits est encore entravé par des législations classiques qui continuent de l’exclure», écrit l’association, déterminée à plaider en faveur des droits des femmes, et tout particulièrement au sujet de la tutelle légale des enfants.
Cette question mobilise de plus en plus les associations féministes. De fait, la tutelle revient automatiquement au père en cas de divorce, et les femmes se retrouvent privées de tout droit de garde. Une injustice que les militantes de cette association sont déterminées à combattre, explique le quotidien.
Selon l’association, la situation actuelle témoigne d’abord d’un déséquilibre entre les époux à propos de la tutelle sur l’enfant. Et illustre aussi certaines disparités dans la perception du législateur, qui ont trait aux rôles des parents et à leurs droits ainsi qu’aux intérêts des enfants.
Dans son plaidoyer, l’association espère amender les articles 230, 231, 236 et 237 du code de la famille, en vue d’accorder le droit à la mère, au même titre que le père, d’obtenir la tutelle de(s) enfant(s). Une question qui devrait être au cœur des discussions qui ont trait à cette réforme espérée de la Moudawana.