L'Union européenne (UE) a décidé d'octroyer au Maroc un don d'environ 1,7 milliard de dirhams pour le financement de trois programmes relatifs à l'éducation (1 MMDH), de la gouvernance (99 MDH) et les énergies renouvelables (440 MDH). Un accord a été signé vendredi à Rabat par le Commissaire européen à la politique européenne de voisinage et des négociations d'élargissement Johannes Hahn, actuellement en visite de travail au Maroc, et le ministre des Finances Mohamed Boussaid. La cérémonie s'est déroulée en présence notamment du ministre de l'Education nationale Rachid Benmolktar, de Mustapha Bakkoury, président de l'agence Mazen, chargée de la construction de la centrale solaire de Ouarzazate, ainsi que de Ali Fassi Fihri, directeur général de l'ONEE.
Le premier don couvre la période 2014-2018 et servira à accompagner la réforme du système éducatif "dans un souci d'accroissement de la qualité des enseignements", alors que le second don est destiné au programme "Hakama". "Cet engagement constitue une nouvelle étape dans la coopération Maroc-UE en matière de réforme de la gouvernance publique", selon le représentant de l'UE. Quant à la troisième convention, elle permettra à travers une contribution de 440 MDH la construction de la centrale thermo-solaire NoorII, d'une capacité de 200 MW, à Ouarzazate. "L'énergie solaire à travers Ouarzazate est désormais une réalité. Le Maroc s'est engagé dans cette voie pour atteindre son but. Nous sommes déterminés à nous doter de l'énergie solaire, très compétitive, quel que soit le prix du pétrole et du charbon", a déclaré Mustapha Bakkoury.
Par ailleurs, les aspects de la coopération entre le Maroc et l'Union européenne (UE) ont été passés en revue lors d'une réunion de travail, jeudi soir, entre le ministre des Affaires étrangères Salaheddine Mezouar et Johannes Hahn. La visite de travail de ce dernier effectue a pour objectif de consolider le partenariat entre le royaume et l'UE. L'accord de libre-échange (ALECA), dans ses composantes de facilitation des échanges, de protection des investissements, des marchés publics et de politique de concurrence, a dominé les entretiens. La politique migratoire du Maroc ainsi que celle de mobilité que préconise l'UE ont été aussi évoquées. Le Maroc et l'UE entretiennent des relations depuis leur premier accord commercial signé en 1969. Cette coopération s'est consolidée progressivement en vertu de l'accord de coopération de 1976 puis de l'Accord d'association de 1996, du Plan d'action de voisinage en 2005 et de l'octroi au Maroc d'un Statut avancé auprès de l'UE en octobre 2008.