Un ancien élu poursuivi par un promoteur immobilier

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Revue de presseKiosque360. Un autre scandale foncier à Casablanca. Cette fois-ci, c'est un ancien député qui fait l'objet d'une plainte judiciaire.

Le 14/02/2014 à 21h14

Il ne se passe pas un jour sans qu'un scandale foncier n'éclate au grand jour et que la justice soit appelée à sévir. Dans son édition de ce samedi 15 février, Assabah écrit qu'un "ancien député fait l'objet à Casablanca, dans le quartier de Sidi Othman, d'une plainte judiciaire déposée pour "abus de confiance et escroquerie". Et de préciser : "Le plaignant est un promoteur immobilier. Il affirme dans sa plainte, déposée cette semaine au bureau du procureur général de Casablanca, que cet ancien député s'est présenté comme étant actuellement un fonctionnaire du Parlement". On apprend que cet homme affirme avoir été escroqué d'un montant de 3,2 millions de dirhams, une somme ayant servi comme avance pour acquérir des biens fonciers appartenant à l'Etat.

Le mis en cause n'en serait pas à sa première affaire

Toujours selon Assabah, un compromis de vente a été signé par cet ancien député qui aurait proposé un hectare de terrain situé dans la région de Benslimane. Le promoteur aurait fourni, à chaque fois, des avances sur l'achat de ce bien sans voir venir ce lot. La tension entre les deux contractuels a épuisé toute la patience de l'acheteur qui a adressé une première mise en garde à l'escroc par la voie d'un huissier, puis une seconde voie une plainte auprès du procureur général. D'après Assabah, qui cite des sources anonymes, le mis en cause n'en serait pas à sa première affaire d'escroquerie. Il a trompé d'autres victimes en utilisant la même procédure. Il prétend à chaque fois qu'il s'apprête à avoir une autorisation de transfert en sa faveur d'un bien immobilier immatriculé au nom des domaines de l'Etat. Et, à chaque fois, il exhibe des reçus de location de ces terrains, un appât pour attirer ses victimes.

Il ne s'agit certes pas de la première affaire d'escorquerie dans le domaine foncier. Les cas d'abus sont nombreux. A rappeler qu'une loi encadrant le cession des domaines de l'Etat a été déposée au Parlement où la Chambre des représentants devrait l'examiner lors de la session du printemps. Ce texte recommande le transfert définitif de la propriété des biens de l'Etat à certains de leurs locataires et exploitants. Lors de ce débat, il va falloir trouver les gardes-fous pour empêcher la corruption, la falsification et l'escroquerie dans ce domaine tant convoité par les prédateurs.

Par Mohamed Chakir Alaoui
Le 14/02/2014 à 21h14