La cour pénale de Casablanca a eu affaire, mercredi 11 novembre dernier, à un accusé de marque. Il s’agit d’un ancien juge, exerçant aujourd’hui la profession d’avocat. La cour l’a condamné à un an de prison ferme pour détournement de fonds de plus de 10 millions de dirhams. C’est ce que rapporte le quotidien "Al Massae" dans son édition de ce week-end 14 et 15 novembre.
D’après le journal, ce jugement est venu confirmer la condamnation initiale prononcée au mois d’août 2014. Le parquet l’avait précédemment remis à la prison d’Oukacha pour détournement de fonds. Les services de la sûreté nationale avaient arrêté l’ancien juge aux alentours du tribunal de grande instance de Tanger après la publication d’une note de recherche à son encontre. La police l’a ensuite transféré à Casablanca pour entamer l’enquête et le questionner par rapport aux différentes accusations.
Selon "Al Massae", l’affaire remonte au début des années 1970, lorsque cet avocat a reçu une plainte à l’encontre de l’État marocain de la part d’une cliente qui accusait l’État d’exproprier des parcelles de terre lui apparentant.
La plaignante après avoir gagné le procès a découvert que son avocat exploitait abusivement ses terrains dont une partie a été transférée au fils de celui-ci. Mais ils ne se sont pas arrêtés à l’usurpation abusive des terrains de la victime, ils sont allés jusqu’à récupérer d’importants fonds de la part des caisses de l’État se comptant en dizaine de millions de dirhams pour dédommagement suite au litige qui opposait l’État à la partie plaignante.
D’après le journal "Al Massae", outre le détournement de fonds, l’ancien juge est également accusé d’avoir émis deux chèques sans provisions après avoir dépensé les sommes perçues suite à la vente des terrains appartenant à sa cliente. "Al Massae" affirme également que l’accusé recevait depuis 2009 d’importantes sommes d’argent pour dédommagement de sa cliente par l’État sans que celle-ci ait connaissance de ces sommes.