Toute la presse arabophone du vendredi 22 juin en parle. Un autre nouveau-né a été kidnappé à l’hôpital des enfants Abderrahim El Harouchi.
Dans son édition de vendredi, le journal Al Massae rapporte qu’une opération de kidnapping, la deuxième du genre, a mobilisé les services de sécurité de la wilaya de Casablanca qui se sont rendus sur place le mercredi 20 juin pour enquêter sur l’incident qui s'est déroulé le jour même. La maman a découvert avec effroi que son nourrisson, une fille, avait disparu du service de maternité de l’hôpital dans des circonstances mystérieuses. L’hystérie de la maman et ses pleurs ont alerté le personnel qui s’est empressé d’appeler les autorités.
Le journal assure que le personnel de l’hôpital a fourni à la police les enregistrements des caméras de surveillance qui ont été visionnés sur place. Selon le quotidien Al Akhbar, les éléments de la police scientifique tentent de déceler les traits de la femme qui a été vue quittant l’hôpital avec le bébé. Al Ahdath Al Maghribia ajoute que la police a également entendu le personnel et les membres de la famille pour tenter de reconstituer le portrait-robot d’une femme que la famille de la victime soupçonne d’être derrière l’enlèvement. Il s’agirait d’une femme voilée.
Citant une source à la wilaya de Casablanca, le journal explique que les autorités ont bien établi un portrait de la présumée kidnappeuse qui a été diffusé. Le plus déroutant dans cette histoire, c’est qu’il s’agit du deuxième incident du genre. Elle n’est pas sans rappeler l’enlèvement qui a eu lieu l’an dernier au même hôpital par une femme inconnue. Au final, le nourrisson avait été retrouvé près du consulat de Russie.
Le quotidien Assabah, qui a également évoqué le sujet, a interrogé la responsabilité du personnel et de l’hôpital en s’adressant à une source de la direction de l’établissement. Cette dernière assure que «la direction de l’hôpital met un point d’honneur à respecter la loi et à prendre ses précautions parmi lesquelles les bracelets d’identification des nourrissons et la vérification des identités des familles avant de leur livrer les bébés». Et d’ajouter, «nous avons plus de 30 accouchements par jour, ce qui engendre un nombre de visiteurs importants et nous ne pouvons pas durcir les conditions de visite».