La découverte d’un chiot, probablement originaire du Maroc et atteint d’une maladie virale, a provoqué la panique et mobilisé les corps de la police, de la douane et des autres autorités compétentes du préside occupé de Sebta. En effet, tous les services ont été mobilisés pour localiser l’origine du petit animal à quatre pattes et identifier ses propriétaires qui l’avaient conduit sur le territoire du préside occupé.
Selon le quotidien Assabah, qui s’arrête sur ce fait divers dans son édition de ce jeudi 11 juillet, les autorités compétentes du préside occupé de Sebta ont poussé le bouchon plus loin en imposant un contrôle sanitaire des chiens et des chats des Marocains de la ville. De plus, des mesures ont été prises au niveau des frontières fictives entre la ville et le Maroc, en vue d’empêcher l’entrée de nouveaux chiens et chats de compagnie appartenant à des Marocains. De même, une enquête a été ouverte avec les Marocains propriétaires du «chiot» en question, afin de déterminer les circonstances de son accès à la ville sans vaccin.
Les sources du quotidien n’écartent pas «l’entrée en ligne, dans cette affaire, du gouvernement central de Madrid, notamment des forces armées espagnoles qui avaient mis en garde les deux présides contre le risque de rage dont l’origine proviendrait des frontières des deux présides avec l’Afrique». Les mêmes sources précisent qu’un rapport de l’institut de la médecine préventive, relevant des forces armées espagnoles, avait signalé que les habitants de Sebta et de Melilla pourraient être contaminés par la rage à cause de l’importation des animaux atteints de maladies virales. Cette mise en garde a poussé le ministre de la Santé dans le gouvernement de Sebta et Melilla à prendre des mesures pour faire face à la situation. C’est ainsi qu’il a été procédé à la fermeture de l’auberge des animaux à Sebta, où le chiot marocain a été découvert, et à un diagnostic de toutes les personnes, bénévoles et vétérinaires, qui prenaient en charge l’auberge. De même, le chiot marocain et des dizaines d’autres chiens, qui auraient été en contact avec lui, ont été condamnés sur le champ et une large campagne de vaccination des chiens, âgés de moins de douze ans, a été lancée. Cette opération et la manière dont elle s’est déroulée ont suscité des réactions de certaines associations qui se sont interrogées sur les mesures prises et leur cadre légal.