L’école espagnole à Tanger a vécu, mardi 21 avril, un véritable cauchemar. Se trouvant à l’Institut «Severo Ochoa» en plein centre-ville, elle a été le théâtre d’un fait rocambolesque lorsqu’un individu a été interpellé en possession d’un cocktail Molotov.
Akhbar Al Yaoum, dans son édition de ce jeudi 23 avril, rapporte que les faits se sont déroulés à 10h 30 du matin. «Un individu a été interpelé, mardi, alors qu’il projetait de commettre un acte terroriste dans la cour de l’école espagnole à Tanger, située place du Koweït. Il était muni d’un cocktail Molotov constitué de plusieurs bouteilles pleines d’essence», souligne le quotidien.
La personne malintentionnée n’a pu commettre son triste dessein. Puisqu’en tenant à entrer de force dans la cour de l’école, elle a été maîtrisée par les responsables de la sûreté et des employés, qui l’ont gardée jusqu’à l’arrivée de la police.
Selon la publication arabophone, l’homme qui s’apprêtait à commettre un geste désastreux, est un trentenaire avec une petite barbe, qui parle darija avec l'accent des gens du Nord. Lors de son transfert au commissariat de police, il criait, comme pris d’hystérie : «Ceci, c’est l’Espagne qui me l’a fait», en évoquant le wahhabisme. Ses propos décousus faisaient croire qu’il souffrait de troubles psychiques.
Lors de son interrogatoire, le prévenu a révélé qu’il ne savait pas que l’institution qu’il visait était une école. Il croyait qu’il s’agissait d’une représentation diplomatique espagnole. Cependant, les éléments de la police ont été surpris en apprenant que le bonhomme était un professeur des mathématiques à l’Université polytechnique de Madrid et avait vécu un bon moment à Barcelone.
Al Akhbar, se référant à ses sources, révèle que le mis en cause avait fabriqué lui-même la bombe qu’il comptait faire exploser au sein de l’école espagnole.
Une enquête est en cours pour élucider les tenants et aboutissants de cette affaire. Mais il est à craindre qu’il s’agisse d’un «loup solitaire». En tout cas, le mal est déjà fait puisqu’un climat de frayeur règne parmi les élèves et le corps enseignant de l’école espagnole à Tanger.