Un commissaire de police condamné pour avoir torturé un suspect

Brigade nationale de la Police judiciaire (BNPJ). 

Brigade nationale de la Police judiciaire (BNPJ).  . DR

Revue de presseUn commissaire de police comparait devant la chambre criminelle de Marrakech pour avoir torturé un individu placé en garde à vue. Cet article est une revue de presse d’Assabah.

Le 10/05/2024 à 21h48

La chambre criminelle (2e degré) de Marrakech a reporté au 5 juin prochain l’audience d’un commissaire de police poursuivi pour falsification de documents officiels. L’accusé avait notifié des faits qu’il savait être faux en les présentant comme des aveux du plaignant. Il a également commis des violences contre une personne placée en garde à vue.

Le report de cette affaire intervient après la tenue d’une audience mercredi dernier pour permettre au ministère public de procéder à la convocation de deux témoins. Quatre témoins ont déjà fait part de leur version concernant la torture qu’aurait subie le plaignant.

L’accusé exerçait en tant que commissaire de police judiciaire par intérim dans la ville d’Imintanout quand il a commis les actes qui lui sont reprochés. Il a été condamné le 10 janvier 2023 par la chambre criminelle (1er degré) à trois ans de prison ferme et une amende de 100.000 dirhams avant que le ministère public n’interjette appel de ce jugement.

Le deuxième procès a débuté en mars 2023 mais plusieurs audiences ont été reportées en raison des absences de l’accusé. Le prévenu exerçait au commissariat d’Imintanout quand il a été suspendu de ses fonctions. Parmi les chefs d’accusation, on peut citer les violences commises à l’encontre d’un prévenu, dénoncées par un rapport du procureur du Roi près le tribunal de première instance qui a constaté des traces sur son visage. Après l’ouverture d’une enquête et l’audition des témoins, il s’est avéré que le prévenu ne présentait pas d’hématome quand il a été conduit au commissariat.

La victime a déclaré avoir été torturée par le commissaire à l’aide d’une matraque électrique, indique Assabah. Le procureur général du Roi près la cour d’appel de Marrakech a ouvert une enquête sur la base du rapport établi par le parquet d’Imintanout.

La victime a été entendue et a confirmé avoir été exposée à des violences et des menaces de la part du commissaire de police et de ses collaborateurs quand il a été placé en garde à vue suite à une plainte qui a été déposée contre lui par un commerçant de matériaux de construction. Le même commissaire a été condamné dans un autre dossier et a été définitivement révoqué de ses fonctions dans la police judiciaire.

Par Hassan Benadad
Le 10/05/2024 à 21h48